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Critiqué sur les droits de l’homme, Bolsonaro fustige la «ligne» Macron d’une responsable de l’ONU

Après des déclarations de Michelle Bachelet, Haut-commissaire à l’ONU, à propos d'un possible «rétrécissement de l'espace civique et démocratique» au Brésil, Jair Bolsonaro a fustigé une «ligne» Macron prônant l'ingérence dans les affaires du pays.

Décidément, Jair Bolsonaro a des comptes à régler ces derniers temps. Ce 4 septembre, le président brésilien a fustigé, sur Twitter, la «ligne de conduite» adoptée par Michelle Bachelet, Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l'homme, dans «les affaires intérieures et la souveraineté brésilienne», lui reprochant également de tenir cette «ligne de Macron». Il l’a par ailleurs accusée «d’attaquer le Brésil sur l’agenda des droits de l’homme» et de défendre «les bandits qui attaquent nos courageux policiers civils et militaires».

Plus tôt dans la journée, l’ancienne présidente chilienne avait fait état, lors d'une conférence de presse à Genève, d’une «augmentation» du nombre de personnes tombées sous les balles de la police depuis l’accession au pouvoir de Jair Bolsonaro en janvier 2019. «Ces derniers mois, nous avons observé un rétrécissement de l'espace civique et démocratique, caractérisé par des attaques contre les défenseurs des droits de l'Homme, des restrictions imposées au travail de la société civile», a-t-elle déclaré. Elle a en outre précisé suivre avec «inquiétude» le sort des autochtone en Amazonie.

Echanges tendus entre le Brésil et la France

Si le message du président brésilien était destiné à Michelle Bachelet, celui-ci n'en a pas moins perdu l'occasion d'égratigner au passage sa nouvelle cible de prédilection : Emmanuel Macron. Depuis la fin du mois d’août, le torchon brûle entre Paris et Brasilia, avec au centre des débats les incendies qui ravagent l’Amazonie. Furieux de l’appel lancé par son homologue français aux pays du G7, le 22 août, qu’il considère comme une forme d'ingérence, l’ancien député fédéral a dénoncé dès le lendemain «un état d'esprit colonialiste mal placé au XXIe siècle».

Invectives et noms d’oiseaux volent depuis entre les deux parties. Le 25 août, Jair Bolsonaro réagissait à la publication d'un utilisateur de Facebook qui se moquait du physique de Brigitte Macron, la comparant à la femme du président brésilien, Michelle Bolsonaro, photographies à l'appui. «Vous comprenez maintenant pourquoi Macron persécute Bolsonaro ?», pouvait-on lire en commentaire, ainsi que : «C'est la jalousie [...] de Macron, je parie.» Ce à quoi Jair Bolsonaro avait répondu : «N'humilie pas le type - MDR», en référence à Emmanuel Macron. La Première dame avait alors reçu de nombreux soutiens parmi lesquels celui de l’écrivain Paolo Coelho ou de l’acteur Bruno Gagliasso.

«Qu'est-ce que je peux vous dire ? C'est triste, c'est triste mais c'est triste d'abord pour lui et pour les Brésiliens», avait pour sa part rétorqué Emmanuel Macron, ajoutant qu'il espérait que les Brésiliens auraient «très rapidement» un «président qui se comporte à la hauteur».

D’autres personnalités sont également venues se greffer à la passe d’armes, comme le ministre brésilien de l'Education, Abraham Weintraub, qui a qualifié Emmanuel Macron le 25 août de «crétin opportuniste» sur Twitter. Plus récemment, une passe d'armes improbable et virulente s'est même déclarée entre l'ambassadeur du tourisme brésilien, Renzo Gracie (ancien combattant de jiu-jitsu brésilien et d’arts martiaux mixtes) et... Alexandre Benalla.

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