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Gibraltar rejette le mandat de saisie américain visant le pétrolier iranien Grace 1

Les autorités de Gibraltar, territoire britannique, ont rejeté la demande du département américain de la Justice de retenir le pétrolier iranien Grace 1. Téhéran se dit prêt à déployer une escorte de bâtiments militaires pour protéger le navire.

L'agence Reuters rapporte ce 18 août que les autorités de Gibraltar ont refusé ce 18 août de donner suite au mandat de saisie émis par Washington contre le pétrolier iranien Grace1, qui s'apprête à quitter les eaux de ce territoire britannique. «En vertu du droit européen, Gibraltar est dans l'impossibilité de prêter l'assistance demandée par les Etats-Unis», ont déclaré les autorités du «Rocher» dans un communiqué. C'est la deuxième fois que le territoire britannique rejette une demande d'assistance américaine.

Le navire était suspecté de transporter plus de deux millions de barils de pétrole que les autorités gibraltariennes, comme américaines, pensaient destinés à la Syrie – frappée d’un embargo de l’Union européenne – ce que l’Iran a démenti. Le 15 août, le chef gouvernement de Gibraltar avait déjà affirmé, dans un communiqué ainsi que dans une vidéo, avoir reçu «l’assurance écrite de la part de la République d’Iran que si le navire était relâché, sa destination ne serait pas un territoire soumis à des sanctions européennes».

Une affirmation que n'avait cependant pas tardé à démentir le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi. «Pour la libération du pétrolier Grace 1, l’Iran n’a pris aucun engagement de ne pas aller en Syrie», avait-il martelé le 16 août dernier. Et d'ajouter, sans se démonter, que «même si c’était le cas», les liens économiques entre le Syrie et l’Iran n’étaient «l’affaire de personne [d’autre que les deux nations]».

Signe de la volonté de Téhéran de ne pas céder aux pressions américaines, le commandant de la marine iranienne s'est dit prêt, ce 18 août, à fournir une escorte de navires au pétrolier.

Dans la région du détroit d’Ormuz, qui cristallise les tensions entre l’Iran et les Etats-Unis depuis plusieurs mois, la République islamique a saisi plusieurs navires. Le 19 juillet, elle avait arraisonné le Stena Impero, pétrolier battant pavillon britannique, qui n'a toujours pas été libéré à ce jour.

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