Lors d'une table ronde le 6 juillet à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), en présence du ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, Annegret Kramp-Karrenbauer, dauphine d'Angela Merkel, a clarifié sa proposition de siège européen au Conseil de sécurité de l'ONU, affirmant qu'il ne s'agissait pas de «remplacer» le siège français, mais de le «compléter».
L'actuelle patronne de la CDU avait notamment évoqué sa proposition dans une tribune traduite en français et publiée en amont des élections européennes. Elle y défendait alors l'existence d'un «siège commun permanent au Conseil de sécurité de l'ONU». «Nous devons demeurer transatlantiques tout en devenant plus européens», avait-elle fait valoir.
La France, de son côté, défend l'idée d'un siège allemand au Conseil de sécurité en plus du français. «[Il n’est] pas question d’un quelconque partage de notre siège au Conseil de sécurité de l’ONU», martelait encore en janvier dernier le ministre des Affaires européennes, Nathalie Loiseau.
«La position française, et je crois que c'est aussi la position allemande puisque cela a été intégré dans un traité, est qu'il faut se mobiliser pour que l'Allemagne ait un poste permanent au Conseil de sécurité. Mais pas le poste de la France, tout cela est stupide», affirmait pour sa part Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, au mois de mars.
Le même mois, Annegret Kramp-Karrenbauer avait provoqué un tollé en proposant que le Parlement européen quitte Strasbourg pour ne plus siéger qu'à Bruxelles.
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