Un juge néo-zélandais a ordonné le 5 avril l'expertise psychiatrique de Brenton Tarrant, assassin de 28 ans qui a fait 50 morts dans deux mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande. Cette attaque particulièrement sanglante a été qualifiée d'«attentat terroriste» par le Premier ministre néo-zélandais. L'expertise devra déterminer si le tueur «est en mesure d'être jugé ou s'il est dément», a décidé le juge Cameron Mander au cours d'une brève audience à Christchurch, où l'Australien est inculpé de 50 meurtres et de 39 tentatives de meurtre pour ces attaques qui ont eu lieu le 15 mars et dont une a été retranscrite en direct sur Facebook par vidéo.
Brenton Tarrant comparaissait par lien vidéo depuis la prison de très haute sécurité d'Auckland, où il est détenu à l'isolement suite à son arrestation peu après le massacre. Le suspect est resté immobile tout au long de l'audience, le tribunal ne lui ayant pas demandé de dire s'il comptait plaider coupable ou non coupable. Alors que la prochaine audience est prévue le 14 juin, plusieurs membres de familles des victimes étaient présents au tribunal.
L'administration pénitentiaire avait révélé le mois dernier que Brenton Tarrant était séparé des autres détenus et qu'il pouvait être surveillé en permanence, directement par les gardiens de prison ou par vidéo. Il n'a pas accès à la télévision, à la radio, aux journaux et n'a pas droit aux visites. En cas de condamnation, il est vraisemblable qu'il reste à l'isolement.
Le 16 mars, le terroriste avait limogé son avocat commis d'office après sa première comparution, ce qui avait fait craindre qu'il veuille se défendre lui-même afin de se servir de son procès comme plateforme. Toutefois, deux avocats d'Auckland, Shane Tait et Jonathan Hudson, étaient présents durant l'audience pour le représenter. Selon le dernier bilan des autorités, 24 personnes sont toujours hospitalisées, dont quatre dans un état critique.
Lire aussi : Génération identitaire dit avoir reçu deux dons du terroriste de Christchurch