Le 22 mars, le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern a porté le voile et s'est recueillie en silence, avec des milliers de personnes, dans un parc en face de la mosquée al-Nour, la première visée par le tueur Brenton Tarrant le 15 mars dernier. Elle s'est également rendue voilée auprès des familles des victimes.
De nombreuses femmes non musulmanes ont suivi le mouvement avec le hashtag HeadScarfforHarmony (Foulard d'harmonie).
Certaines n'ont pas hésité à voiler leurs enfants, voire bébés, pour la cause...
Une photo d'une policière arborant un hijab et une rose a connu un certain succès sur les réseaux sociaux.
«Je le porte pour prendre conscience de la terreur que les musulmans ressentent chaque jour, en s'inquiétant pour leur propre sécurité», a dit à l'AFP Kirsty Wilkinson venue dans le Parc Hagley avec deux autres femmes, également voilées. «Le message que je veux adresser est que la haine ne peut pas l'emporter», a-t-elle ajouté.
Ailleurs dans le monde, des initiatives ont également vu le jour. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est par exemple rendu le 22 mars dans une mosquée à New York afin de marquer sa solidarité avec les musulmans.
Dans le centre de Londres, un appel à la prière à été récité le 21 mars à Trafalgar square pour rendre hommage aux victimes de Christchurch.
Une prière de rue a également été organisée, le 19 mars, à Melbourne.
A Christchurch, lieu du massacre, des bouddhistes ont également rendu hommage.
Cinquante personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées le 15 mars par l'extrémiste australien Brenton Tarrant, qui a justifié son geste dans un long manifeste truffé de commentaires racistes.