«Gilets jaunes radicalisés» ? Castaner interdit l'acte 20 sur les Champs-Elysées
Christophe Castaner était auditionné par la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Assurant que les appels à manifester sur les Champs-Elysées étaient une «provocation à de nouvelles violences», il a énoncé une nouvelle interdiction.
En prévision de l’acte 20 des Gilets jaunes, le 30 mars, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé qu’il avait donné «des instructions extrêmement précises au préfet de police» afin d’interdire aux manifestants de défiler sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Après les violences liées aux casseurs qui ont émaillé l'acte 18 du mouvement citoyen, notamment dans la capitale, les autorités avaient décidé d'interdire dans plusieurs endroits sensibles de différentes villes les manifestations de Gilets jaunes pour l'acte 19 de la mobilisation, le 23 mars. La célèbre artère parisienne figurait parmi cette liste.
«Nous devons faire face à des revendications qui ne sont plus des revendications si ce n'est celle de susciter le chaos. La preuve ? La décision qui a été prise dès [le 18 mars] des manifestants qui étaient sur Paris [le 16 mars] de revenir sur les Champs-Elysées et de nous demander que la manifestation ait de nouveau lieu sur les Champs-Elysées», a affirmé le patron de la place Beauvau en compagnie du ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Militants d’extrême gauche […] rejoints par des Gilets jaunes radicalisés
La demande de manifestation sur les Champs-Élysées samedi prochain est une provocation à de nouvelles violences.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 27 mars 2019
J’ai donné au préfet de police des instructions très précises pour qu’elle soit interdite. pic.twitter.com/lP5F3LIEmp
Décrivant des cortèges composés de «militants d’extrême gauche […] rejoints par des Gilets jaunes radicalisés», Christophe Castaner s’est permis d’ironiser sur la difficulté, selon lui, de trouver des solutions susceptibles de mettre fin aux manifestations : «On sait bien qu'il n'y a pas une réponse qui va permettre de dire à ceux qui manifestent – et je ne parle pas des Gilets jaunes – "c'est bon vous avez gagné, rentrez chez vous"... Si ce n'est la décapitation du ministre de l'Intérieur en place de Grève [place où avaient lieu les exécutions publiques à Paris] mais je ne suis même pas sûr que ça suffise.»