International

Renoncement de Bouteflika en Algérie : la France exprime l'espoir d'une «nouvelle dynamique»

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian a salué ce 11 mars la décision d'Abdelaziz Bouteflika de renoncer à un cinquième mandat à la tête de l'Algérie après plus de trois semaines de contestation dans le pays.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian «salue» la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat et de «prendre des mesures pour rénover le système politique algérien», dans un communiqué publié ce 11 mars.

Lire aussi : Algérie : Bouteflika reste président, mais renonce à un nouveau mandat (EN CONTINU)

La France réitère son attachement à ses liens d'amitié avec l'Algérie en formant des vœux de paix, de stabilité et de prospérité pour l'ensemble de son peuple

«Je salue la déclaration du président [Abdelaziz] Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien», déclare le ministre. «Au lendemain des grandes manifestations, qui se sont déroulées dans le calme et la dignité à travers toute l'Algérie, la France exprime l'espoir qu'une nouvelle dynamique à même de répondre aux aspirations profondes du peuple algérien puisse s'engager rapidement», ajoute le chef de la diplomatie française.

«La France réitère son attachement à ses liens d'amitié avec l'Algérie en formant des vœux de paix, de stabilité et de prospérité pour l'ensemble de son peuple», conclut le ministre. La France et l'Algérie ont des liens étroits mais complexes, fruits notamment de l'Histoire, quand l'Algérie a été colonie française, du XIXe siècle jusqu'en 1962.

Le président algérien, confronté depuis deux semaines à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, a annoncé plus tôt renoncer à briguer un cinquième mandat et le report sine die de la présidentielle prévue le 18 avril.

Dans un message à la nation publié par l'agence officielle APS, il précise que la présidentielle aura lieu «dans le prolongement d'une conférence nationale» chargée de réformer le système politique et d'élaborer un projet de Constitution d'ici à fin 2019. Le président Abdelaziz Bouteflika avait regagné l'Algérie la veille de l’annonce de son renoncement à un cinquième mandat, à l'issue de deux semaines d'hospitalisation en Suisse pour des «examens médicaux».

Lire aussi : Crise en Algérie : le difficile rôle d’équilibriste de Paris