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Algérie : Washington et l'UE appellent à respecter le droit de manifester et la liberté d'expression

L'administration américaine ainsi que la Commission européenne ont réagi à la multiplication de manifestations à travers le pays. L'annonce de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat a suscité une vague de contestation en Algérie.

«Les Etats-Unis soutiennent le peuple algérien et leur droit à manifester pacifiquement» a déclaré ce 5 mars Robert Palladino, porte-parole de la diplomatie américaine. Première réaction de l'administration américaine depuis le début des manifestations algériennes, cette déclaration est intervenue quelques heures après la prise de position de l'UE sur la situation dans le pays.

En effet, dans la même journée, la porte-parole de la Commission européenne, Maja Kocijancic, avait appelé l'Algérie au respect «de la liberté d'expression et de réunion». «Quand on parle de manifestation, les droits de liberté d'expression et de réunion sont inscrits dans la Constitution algérienne», a notamment déclaré celle qui porte la voix de l'exécutif européen.

En outre, elle a souligné l'importance selon elle, du partenariat entre l'UE et l'Algérie, expliquant la volonté de Bruxelles «de créer un espace commun de stabilité, de démocratie et de prospérité partagées».

Depuis l’officialisation le 10 février de la candidature du président algérien à sa propre succession, l’Algérie est le théâtre d’importantes manifestations. La perspective d’un cinquième mandat du chef de l’Etat est en effet loin de susciter l’unanimité au sein de la population et divise plus que jamais la classe politique. En cause, notamment : l'incapacité actuelle des partis traditionnels de l’opposition à incarner, aux yeux de protestataires, une alternative crédible face à un camp présidentiel déterminé à rester aux commandes du pays.

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