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Syrie : même a minima, Emmanuel Macron se félicite d'un maintien de la présence militaire américaine

La décision de Washington de se maintenir en Syrie, malgré l'annonce en décembre par Donald Trump d'un retrait total , rassure quelque peu les alliés des Etats-Unis. Emmanuel Macron affirme que la France a joué un rôle auprès du Pentagone.

Le président français Emmanuel Macron a salué ce 25 février la décision des Etats-Unis de maintenir un contingent militaire en Syrie, en dépit d'une précédente annonce de retrait de l'intégralité de leurs forces dans le pays. «Je ne peux que me féliciter de ce choix. Il correspond à la nécessité de rester aux côtés [...] des Forces démocratiques syriennes [coalition arabo-kurde, soutenue par les Etats-Unis]», s'est félicité le dirigeant français lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien, Barham Saleh. 

Je ne peux que me féliciter de ce choix

Et Emmanuel Macron de préciser le rôle, selon lui, de Paris dans cet énième revirement de Washington concernant son engagement en Syrie. «Nous avons accompagné politiquement [la décision américaine de maintenir des militaires] nous continuerons, dans le cadre de la coalition, à œuvrer dans la région», a-t-il ajouté, sans donner plus de précision.

Les Etats-Unis, clé de voûte de la présence occidentale dans le nord-est de la Syrie... via les Kurdes

Le nombre de militaires américains qui seraient maintenus reste toutefois sujet à caution : 200 selon l'AFP, 400 selon l'agence Reuters. Du reste, la présence militaire américaine n'a jamais pu être quantifiée avec précision.

Mais la présence américaine au sol a une importance symbolique pour les alliés européens de Washington, inquiets des conséquences stratégiques du retrait total annoncé en décembre dernier par Donald Trump. Face à la Turquie dont le but est de contrer toute formation d'un semblant de Kurdistan syrien à ses frontières, les forces kurdes ont ainsi prévenu qu'elles étaient prêtes à s'accorder avec Damas si les Occidentaux leur tournaient le dos. 

Dans une interview à l'AFP le 17 février dernier, un haut responsable kurde syrien, Aldar Khalil, avait tout particulièrement appelé la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, à œuvrer en faveur du déploiement d'une force internationale. Pour les Occidentaux, structurer les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie revêt également une dimension de politique intérieure : la délicate question des djihadistes européens capturés par les FDS.

Alexandre Keller

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