«Quel genre de tyran malade s'oppose à l'arrivée de nourriture pour des gens affamés ?», s'est étranglé le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, le 23 février sur Twitter, commentant les violences qui ont éclaté à la frontière colombiano-vénézuélienne, alors que des camions ont tenté de forcer le passage pour acheminer au Venezuela de l'aide humanitaire envoyée principalement par les Etats-Unis.
Dans la foulée de ces tensions à la frontière, Washington a annoncé que les Etats-Unis allaient «passer aux actes» contre «ceux qui s'oppos[ai]ent à un retour paisible de la démocratie au Venezuela».
Il est temps d'agir pour soutenir les efforts du peuple vénézuélien désespéré.
Saluant «les efforts» de Juan Guaido – autoproclamé président vénézuélien par intérim – pour faire arriver de l'aide humanitaire dans son pays, Mike Pompeo a en effet estimé que Nicolas Maduro – président élu du Venezuela, non reconnu par les Etats-Unis– avait envoyé «des gangs armés» pour attaquer des civils innocents. Et le secrétaire d'Etat américain d'affirmer : «Il est temps d'agir pour soutenir les efforts du peuple vénézuélien désespéré».
Le même jour, Nicolas Maduro a annoncé la rupture des liens diplomatiques avec la Colombie, dénonçant l'appui apporté par le président Ivan Duque à Juan Guaido, pour faire entrer l'aide humanitaire au Venezuela.
Ces événements interviennent après que le gouvernement vénézuélien avait décidé, le 22 février, de fermer sa frontière avec la Colombie, en raison des «menaces sérieuses» pesant, à ses yeux, sur sa souveraineté.
En outre, après avoir refusé la livraison de marchandises en provenance des Etats-Unis, le Venezuela avait remercié la Russie pour l'arrivée d'une importante quantité de médicaments et de matériel médical, par l’intermédiaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Je dois remercier l'Organisation panaméricaine de la santé et le président Vladimir Poutine pour ces opportunités, cette fermeté dans l'approvisionnement en médicaments, ils viennent tout le temps, chaque semaine», avait déclaré Nicolas Maduro, le 21 février.
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