La porte parole de la Maison Blanche Sarah Sanders a fait savoir dans une courte déclaration le 21 février que Washington comptait laisser des troupes sur le sol syrien. «Un petit groupe de maintien de la paix d'environ 200 soldats restera en Syrie pour un certain temps», a-t-elle simplement déclaré, sans donner plus de précisions.
Cette déclaration a eu lieu après un échange téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, alors que Washington et Ankara s'opposent sur la question des Kurdes en Syrie.
Depuis l'annonce, en décembre, du départ des soldats américains déployés dans les zones sous contrôle kurde, dans le nord-est de la Syrie, Ankara multiplie les menaces d'intervention. Donald Trump, qui a assuré vouloir garantir la protection de ses alliés malgré le retrait de ses troupes, a de son côté menacé via son compte Twitter de détruire économiquement la Turquie, si Ankara ne désarmait pas face aux milices kurdes.
Appuyant une requête des Kurdes, Washington a demandé le 16 février à ses alliés au sein de la coalition internationale de constituer une «force d'observateurs» dans le nord-est syrien. Mais cette proposition a toutefois rencontrée une fin de non-recevoir de la part des membres de la coalition, dont Paris et Berlin, très critiques de la stratégie américaine depuis l'annonce de son retrait du pays.
Craignant d'être lâchés par les Européens et les Américains une fois la guerre terminée, les Kurdes syriens ont eux menacé le 18 février de s'accorder avec Damas pour résister face à la Turquie.
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