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Affaire Skripal : Moscou menace Bruxelles de représailles après de nouvelles sanctions de l'UE

L’UE a décidé ce 21 janvier d'adopter des sanctions à l’encontre de responsables du renseignement militaire russe accusés de l’empoisonnement de Sergueï Skripal. Une mesure dénuée de tout fondement, selon la Russie, qui entend bien riposter.

Le chef du renseignement militaire russe (GRU) Igor Kostioukov, son adjoint Vladimir Alexeïev et les officiers Alexandre Michkine et Anatoli Tchepiga sont depuis ce 21 janvier sous le coup de nouvelles sanctions de l’Union européenne. Alors que Moscou a toujours nié son implication dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Sergueï Skripal, Bruxelles accuse ces personnalités d’être impliquées dans l’empoisonnement. Leurs éventuels avoirs dans l’UE sont désormais gelés. Ils ne peuvent en outre pas se rendre dans les pays membres.

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Face à cette énième attaque de Bruxelles contre Moscou, la diplomatie russe n’a pas tardé à réagir. «Nous nous réservons le droit d'exercer des représailles contre cette action hostile», a mis en garde le ministère russe des Affaires étrangères. Moscou a en outre déploré une tentative de diversion, en rappelant que cette décision coïncidait «avec une nouvelle vague de crise dans les négociations sur le Brexit».

Depuis le début de la crise diplomatique entre Londres et Moscou, la partie russe a toujours offert son aide aux autorités britanniques dans le cadre de l'enquête. Mais celle-ci a été refusée par Londres.

Le 5 septembre, les enquêteurs britanniques chargés de l'affaire Skripal avaient émis un mandat d'arrêt européen à l'encontre d’Alexandre Petrov et RouslanBochirov, deux Russes accusés d’être impliqués dans cette affaire. Lors d’une interview accordée à la rédactrice en chef monde de RT, Margarita Simonian, et diffusée le 13 septembre, les deux hommes avaient démenti ces accusations et dit craindre pour leur vie.

Le 12 septembre, en marge du Forum économique oriental de Vladivostok, le président russe Vladimir Poutine avait de son côté affirmé que Moscou avait identifié les suspects pointés du doigt par Londres et indiqué qu'il s'agissait de civils, et non d'agents du renseignement militaire, comme l'affirmaient les autorités britanniques. 

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