Vladimir Poutine a-t-il été un agent de la Stasi ?
Selon un document supposément exhumé des archives de Dresde et révélé par le magazine allemand à sensations Bild, Vladimir Poutine aurait possédé pendant la Guerre froide des documents d'identification liés à la Stasi.
Vladimir Poutine a-t-il appartenu au ministère de la Sécurité d’État (Ministerium für Staatssicherheit, MfS), dit la Stasi (abréviation de Staatssicherheit) pendant son service en Allemagne de l'Est au cours des années 1980 ? A Dresde, les archives de l'ancienne police secrète d'Allemagne de l'est ont retrouvé une carte de la Stasi qui aurait appartenu au futur président russe.
L'hebdomadaire allemand à sensations Bild explique que la carte, datée du 31 décembre 1985 et valable jusqu'en 1989, est bien au nom de Vladimir Poutine et qu'elle est accompagnée d'une photo d'identité sur laquelle on reconnaît le jeune Vladimir Poutine. Il avait déjà été établi que le chef d'Etat avait servi en ex-RDA pour le KGB pendant la Guerre froide, mais aucun lien n'avait jusqu'à présent été établi avec la Stasi.
As KGB spy in Dresden - Putin’s secret Stasi ID discovered https://t.co/yNdqBVr8m4
— BILD Politik (@BILD_Politik) 11 décembre 2018
Le Kremlin n'a ni confirmé ni infirmé la validité du document mais a expliqué que cette carte ne prouvait pas l'appartenance de Vladimir Poutine à la police chargée de l'espionnage : «Le KGB et la Stasi étaient partenaires de services, il est donc impossible d'exclure un tel échange de cartes de service entre les deux organismes», a ainsi déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Selon une déclaration d'Alexandre Mikhaïlov, général en retraite des services russes, à l'agence Ria Novosti, les spéculations du tabloïd Bild ne seraient pas forcément bien fondées : cette carte d'identification «n'est très probablement» qu'un laissez-passer permettant d'accéder au bâtiment de la Stasi à Dresde. Ce bâtiment, selon cette même source, abritait notamment «une salle dans laquelle les agents venaient écrire des rapports avant de les consigner», pratique commune à l'époque.
Autre mystère autour de ce document, qui n'a pas été relevé par le magazine allemand : sur la photo d'identification, Vladimir Poutine ne regarde pas l'objectif, mais sur sa droite, ce qui ne correspond pas aux critères en vigueur à l'époque dans le domaine des documents d'identité.