L'antisémitisme, une «maladie incurable» en Europe ? Bruxelles s'alarme d'une étude

L'antisémitisme, une «maladie incurable» en Europe ? Bruxelles s'alarme d'une étude© Fabrizio Bensch Source: Reuters
Un homme porte une kippa pour manifester contre l'antisémitisme à Berlin (image d'illustration)
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Une étude de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne, réalisée dans 12 Etats membres auprès de 16 000 Juifs, montre que ceux-ci estiment majoritairement que l'antisémitisme a progressé dans leurs pays respectifs.

Comment la population juive d'Europe vit-elle la question de l'antisémitisme ? Selon une étude de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA), une agence créée en 2007 en remplacement de l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, neuf Juifs européens sur dix (89%) ont le sentiment que l'antisémitisme a progressé dans leur pays au cours des cinq dernières années. De même source, 85% des Juifs interrogés considèrent que l'antisémitisme est le plus important problème social ou politique dans leur pays et 70% pensent que les efforts entrepris par les Etats membres de l'Union européenne (UE) pour le combattre ne sont pas efficaces.

Le vingtième siècle a connu beaucoup de maladies. La seule qui reste incurable est l'antisémitisme

Présentant cette étude à Bruxelles, Frans Timmermans, Premier vice-président de la Commission européenne, a déclaré : «Le vingtième siècle a connu beaucoup de maladies. La seule qui reste incurable est l'antisémitisme»

Plus d'un tiers des Juifs interrogés envisagent d’émigrer

«La communauté juive doit se sentir en sécurité et chez elle en Europe. Si nous n'y parvenons pas, l'Europe cesse d'être l'Europe», a poursuivi le commissaire néerlandais. Selon cette étude de l'Agence des droits fondamentaux (FRA), l'antisémitisme est, selon les Juifs interrogés, plus problématique sur internet et les réseaux sociaux (89%), suivi de l'espace public (73%), des médias (71%) et de la politique (70%).

Près de la moitié des Juifs interrogés (47%) affirment avoir peur d'être la cible d'une insulte verbale ou d'être harcelés au cours des 12 prochains mois et 40% d'être attaqués physiquement, tandis que 34% d'entre eux disent éviter les événements ou lieux liés à la communauté juive car ils ne s'y sentent pas en sécurité. En outre, parmi les personnes interrogées, 3% affirment avoir été attaquées physiquement parce qu'elles étaient juives au cours des cinq dernières années. Enfin, 38% des personnes interrogées déclarent avoir envisagé d'émigrer, dont les deux tiers en Israël et un sur dix aux Etats-Unis.

Viktor Orban accusé d'attiser l'antisémitisme en s'en prenant à George Soros

Frans Timmermans a également été interrogé sur le Premier ministre hongrois Viktor Orban, accusé d'avoir attisé l'antisémitisme à l'endroit du milliardaire juif américain d'origine hongroise George Soros. «Nous avons vu dans la campagne contre George Soros [...], bien que les autorités hongroises nient avec véhémence qu'il s'agisse d'antisémitisme, la réaction de certains Hongrois. Les mots écrits sur les affiches sont clairement, fortement antisémites», a-t-il expliqué.

Cette étude a été réalisée sur internet de mai à juin 2018, auprès de plus de 16 000 juifs âgés de 16 ans ou plus, dans 12 Etats membres où vit 96% de la population juive de l'UE (Autriche, Belgique, Danemark, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suède et Royaume-Uni).

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