«Nous n’abandonnerons pas le choix du djihad» : le groupe Tahrir al-Cham refuse d'évacuer Idleb

«Nous n’abandonnerons pas le choix du djihad» : le groupe Tahrir al-Cham refuse d'évacuer Idleb© Omar Haj Kadour Source: AFP
Vue aérienne de la ville d'Idleb en Syrie (image d'illustration).
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Alors que le délai pour la mise en œuvre de l'accord russo-turc pour évacuer la zone démilitarisée d'Idleb a pris fin le 14 octobre, le principal groupe djihadiste, Tahrir al-Cham, refuse de déposer les armes.

Un deadline a expiré ce 14 octobre pour la mise en œuvre de l'accord russo-turc conclu le 17 septembre à Sotchi portant sur la création d'une zone démilitarisée à Idleb, au nord-ouest de la Syrie. Cet accord vise à permettre le retrait des éléments radicaux présents dans la zone, a pris fin ce 14 octobre. Toutefois, la majorité des groupes djihadistes ne semble pas avoir déposé les armes. Ce 15 octobre, le groupe Tahrir al-Cham (HTS), qui contrôle une grande partie de la région est resté dans la zone qu'ils devaient évacuer et où il compte poursuivre le combat. Ils avaient annoncé leurs intentions la veille, quelques heures avant la limite prévue pour leur retrait : «Nous n'abandonnerons pas le choix du djihad et du combat pour parvenir aux objectifs de notre révolution bénie, en premier lieu faire tomber le régime criminel», a écrit dans un communiqué HTS, faisant référence au gouvernement syrien. 

S'adressant implicitement à la Turquie, le groupe djihadiste a précisé «apprécier les efforts de tous ceux qui luttent à l'intérieur de la Syrie et à l'extérieur pour protéger les zones libérées [du pouvoir de Damas] et empêcher leur destruction ou des massacres». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, aucun retrait visible n'aurait été constaté ce 14 octobre avant minuit. Dès le 29 septembre, le groupe rebelle Jaish al-Ezza avait annoncé le rejet de l'accord conclu entre Ankara et Moscou. En revanche, le Front national de libération (FNL), un important groupe rebelle, a affirmé ce 10 octobre avoir totalement retiré ses armes lourdes.

Damas attend «la réaction de la Russie»

Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé ce 15 octobre que Damas avait besoin de temps pour vérifier la mise en œuvre de l'accord russo-turc. «Nous devons prendre le temps [...]. Nos amis russes doivent juger si l'accord a été appliqué ou pas», a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse à Damas avec son homologue irakien, Ibrahim Jaafari. «Nous devons attendre la réaction de la Russie», qui «surveille et suit» la situation et dont la police militaire devra «patrouiller dans la zone tampon», a-t-il ajouté, tout en précisant que les forces armées syriennes étaient prêtes à intervenir dans les environs d'Idleb.

Selon l'AFP, le 12 octobre, des habitants de la région d'Idleb avaient reçu des avertissements sur leurs téléphones portables de la part de l'armée syrienne les exhortant à se tenir à distance des djihadistes. «Eloignez-vous des combattants. Leur destin est scellé», disait l'un de ces messages. L'accord russo-turc prévoit une zone démilitarisée pour séparer les territoires contrôlés par les autorités syriennes de ceux encore tenus par les rebelles et les djihadistes. Détaillant les termes de l'accord du 17 septembre lors d'une conférence de presse au côté de son homologue turc, Vladimir Poutine avait affirmé que des forces militaires russes et turques patrouilleraient dans ladite zone démilitarisée pour s'assurer du «retrait des militants radicaux». «Nous allons contribuer à l'élimination des groupes terroristes, nous ferons tout pour y parvenir», avait pour sa part déclaré Recep Tayyip Erdogan.

Lire aussi : Syrie : la démilitarisation de la région d'Idleb a commencé, annoncent la Russie et la Turquie

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