International

La Défense russe présente ses preuves de l'implication d'Israël dans le crash du Il-20 en Syrie

Le ministère russe de la Défense a exposé dans un point presse différentes données, notamment issues de radars, prouvant selon Moscou l'implication de l'aviation israélienne dans le crash de l'avion russe Il-20 en Syrie, avec 15 militaires à bord.

Le 24 septembre, le ministère russe de la Défense a tenu un point presse pour présenter les preuves, selon lui, de l'implication de l'aviation israélienne dans la tragédie du crash de l'avion russe Il-20 en Syrie.

Le porte-parole de la Défense russe Igor Konachenkov a notamment présenté des images issues de radars montrant la position exacte des différents avions, russe et israéliens, lors de l'incident survenu le 17 septembre.

Selon lui, les F-16 israéliens, en passe de réaliser une attaque sur la province syrienne de Lattaquié, se sont cachés derrière l'avion de reconnaissance russe afin d'éviter un missile de la défense anti-aérienne syrienne. Données à l'appui, le responsable russe a affirmé que le missile syrien, qui visait à la base un F-16 israélien, avait brutalement changé de trajectoire avant de toucher le Il-20.

Si l'avion russe, qui comptait 15 militaires à bord, a été abattu par un tir malheureux de la défense anti-aérienne syrienne, Igor Konachenkov avait affirmé le 23 septembre que «la responsabilité dans la tragédie [...] incomb[ait] entièrement à l'Armée de l'air israélienne». L'Etat hébreu rejette pour sa part cette version.

Au téléphone avec Netanyahou, Poutine rejette la version israélienne

Lors d'un entretien téléphonique le 24 septembre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Vladimir Poutine a mis en cause «précisément les actions» de l'aviation israélienne dans l'incident, selon le Kremlin. Il a en outre fait savoir qu'il rejetait la version des événements présentée par l'Etat hébreu. Le dirigeant russe a par ailleurs souligné que la décision de Moscou de renforcer la défense antiaérienne de son allié syrien était «adéquate au vu de la situation et [visait] avant tout à éviter toute menace potentielle pour la vie des militaires russes».

De son côté, Benjamin Netanyahou a fait valoir que la responsabilité de l'incident incombait, selon lui, avant tout à l'armée syrienne qui avait abattu l'appareil. Le Premier ministre israélien s'est en outre inquiété du transfert d'armes sophistiquées en Syrie.

Lire aussi : La Russie compte fournir à la Syrie des systèmes de défense anti-aérienne S-300 d'ici deux semaines