Des centaines de personnes manifestent à Bruxelles contre l'enfermement des mineurs (PHOTOS)

- Avec AFP

Des centaines de personnes manifestent à Bruxelles contre l'enfermement des mineurs (PHOTOS)© LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA / AFP
Image d'illustration : le 14 août 2018, des militants d'Amnesty International organisent une manifestation pour protester contre l'enfermement des réfugiés mineurs en Belgique
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Plus d'un millier de manifestants se sont rassemblés à Bruxelles contre l'entrée en vigueur d'un nouvel arrêté royal qui permet à la Belgique de placer des familles avec enfants dans des centres fermés pour étrangers en situation irrégulière.

Entre 1 200 et 2 500 personnes (respectivement selon la police et selon les organisateurs) ont manifesté dans l'après-midi du 15 août à Bruxelles contre l'enfermement des enfants et la politique migratoire jugée «indigne» du gouvernement belge.

Symboliquement, la manifestation, à l'appel d'un collectif de citoyens baptisé #NotInMyName (pas en mon nom) était organisée aux abords de la célèbre statue du Manneken Pis, qui représente un jeune garçon, elle-même protégée par une grille.

«Jusqu'à aujourd'hui il était le seul enfant en Belgique à être derrière des barreaux, maintenant c'est fini, le gouvernement a décidé d'en mettre d'autres», a expliqué à l'AFP une représentante du collectif sous couvert d'anonymat.

Elle faisait allusion à l'entrée en service toute récente, par un arrêté royal du 11 août 2018, d'un centre de rétention prévu pour accueillir des familles étrangères en situation irrégulière et en voie d'expulsion après épuisement des recours.

Connue en Belgique sous l'appellation «centre fermé 127bis», cette structure située à proximité de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem a été dénoncée par l'opposition (PS, Ecolo, centristes, PTB) et plusieurs ONG.

Et les critiques ont redoublé depuis l'accueil, le 14 août, de la première famille hébergée dans le centre.

Il s'agit d'une famille serbe en situation irrégulière avec quatre enfants, accusée de s'être échappée plusieurs fois des structures ouvertes où elle résidait. Le père a été présenté comme «un grave criminel» dans un tweet du secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, le nationaliste flamand Theo Francken.

«On n'enferme pas les enfants», ont scandé en chœur les manifestants, parmi lesquels de nombreuses familles avec enfants.

Pour les associations de défense des droits de l'homme, la mise en service de ce centre fermé constitue un «retour en arrière de dix ans» en Belgique.

A partir de 2008, des structures unifamiliales ouvertes baptisées «maisons de retour» avaient permis d'éviter l'enfermement d'enfants mineurs sans papiers mais l'expérience a rapidement été jugée peu concluante et une loi votée en 2011 a ouvert la voie à la possibilité de les enfermer à nouveau.

L'ouverture d'une unité fermée au centre 127bis, décidée par le gouvernement actuel de centre-droit, a été dénoncée ces dernières semaines par le Conseil de l'Europe et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Lire aussi : Immigration illégale : la Belgique peut (de nouveau) enfermer des mineurs

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