Un rassemblement contre le cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika perturbé à Alger (PHOTOS, VIDEO)
Quelques dizaines de personnes, opposées à une reconduction d'Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays, se sont rassemblées ce 12 août à Alger. Présente à proximité, la police a procédé à quelques interpellations.
A l'appel de Mouwatana, un mouvement politique opposé à un cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées ce 12 août à Alger.
Parmi elles figuraient les membres fondateurs de ce mouvement, dont sa porte-parole Zoubida Assoul, ainsi que Sofiane Djilali, président du parti d'opposition Jil Jadid. Ils ont été brièvement interpellés par la police. D'après le site d’information algérien Maghreb Emergent, les protestataires «étaient sur le point de brandir des banderoles appelant au refus du cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika lorsque les forces de l’ordre sont intervenues».
Mouwatana est décidé à poursuivre des actions sur le terrain afin d'interpeller le régime, les pouvoirs publics, les citoyens, la communauté internationale sur l’illégalité d’un cinquième mandat
Rassemblement de #Mouwatana à Sahet Echouhada. Arrestation de ses leaders dont @SoufianeDjilali et Zoubida Assoul et confiscation des téléphones. #Algérie#Algeriapic.twitter.com/Lbn61qIXJR
— Saïdani Meriem (@HMSaidani) 12 août 2018
Contacté par RT France, Zoheir Rouis, membre du conseil politique de Jil Jadid, a affirmé que plusieurs initiatives similaires seraient organisées dans le pays malgré l'opposition des autorités algériennes : «Mouwatana est décidé à poursuivre des actions sur le terrain afin d'interpeller le régime, les pouvoirs publics, les citoyens, la communauté internationale sur l’illégalité d’un cinquième mandat.»
Au cours de ces derniers mois, de nombreuses personnalités politiques issues des rangs de la majorité présidentielle ont invité le président algérien à se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue dans huit mois. «Nous ne pourrions être que ravis que le président poursuive ses fonctions à la tête de l'Etat», avait déclaré en avril dernier, le Premier ministre algérien. Malgré ces appels répétés, le président algérien maintient toujours le suspense sur ses futures intentions.
A contrario, plusieurs partis de l’opposition se prononcent contre une telle perspective. Pour eux, la mauvaise santé du chef de l'Etat algérien constitue un danger pour la stabilité du pays.
Lire aussi : Algérie : vers un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika ?