Tweets racistes : deux poids deux mesures ? Une activiste américaine conservatrice a fait le test

Tweets racistes : deux poids deux mesures ? Une activiste américaine conservatrice a fait le test© Twitter : @RealCandaceO
Capture d'écran du profil Twitter de Candace Owens.
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Pour dénoncer les tweets racistes anti-blancs postés par la journaliste américaine Sarah Jeong, l'activiste politique Candace Owens a décidé d'en poster en remplaçant le mot «blanc» par «noir» ou «juif» : Twitter n'a pas tardé à réagir.

Candace Owens, commentatrice politique américaine aux plus de 600 000 abonnés sur Twitter et directrice de l'association conservatrice pour étudiants Turning Point USA, a réagi à la polémique provoquée outre-Atlantique par la mise en lumière d'anciens tweets racistes de la journaliste Sarah Jeong. Ces tweets, ciblant les Blancs, ont refait surface après l'annonce du recrutement de cette dernière par le New York Times.

Le 4 août, Candace Owens a ainsi décidé de poster sur Twitter des messages identiques à ceux de Sarah Jeong, en prenant soin de changer la catégorie des personnes visées par les propos insultants.

Ainsi, reprenant à l'identique un tweet posté en 2014 par la journaliste américaine, dans lequel celle-ci évoquait la «logique» qui voudrait que les Blancs puissent «uniquement vivre sous terre, rampant comme des gobelins» puisqu'«ils brûlent plus vite au soleil», Candace Owens a remplacé le mot «Blanc» par «Noir».

De la même façon, l'activiste conservatrice a changé le mot «Blanc» par «juif» dans un tweet regroupant différents propos rédigés par Sarah Jeong à l'encontre des Blancs. La journaliste avait notamment comparé «les putains d'idiots de Blancs qui marquent internet avec leurs opinions» à «des chiens qui pissent sur les bouches d'incendie» dans un tweet, et lancé le hashtag #cancelwhitepeople (faire disparaître les Blancs) dans un autre.

Après avoir posté ces tweets, Candace Owens a vu son compte Twitter suspendu temporairement, dû à des signalements.

Il semble que nous ayons fait une erreur

Douze heures plus tard, le réseau social réactivait le compte de la commentatrice politique, expliquant avoir commis une erreur : «Nous avons restauré votre compte et nous excusons pour la gêne occasionnée. Twitter prend très au sérieux les signalements de violations de ses règles. Après avoir examiné votre compte, il semble que nous ayons fait une erreur», peut-on lire sur une capture d'écran d'un mail envoyé par support@twitter.com, publiée par Candace Owens.

La suspension temporaire du compte de Candace Owens a, en tout état de cause, suscité l'indignation d'une frange conservatrice des internautes anglophones, qui, réagissant avec le hashtag «#freecandace», ont vivement dénoncé le «deux poids deux mesures» adopté selon eux par le réseau social en termes de modération. Ils ont fait valoir que le compte Twitter de la journaliste n'avait, selon eux, pas eu à subir de suspension. Certains des tweets de Sarah Jeong, offensants à l'encontre des Blancs, sont en outre toujours en ligne.

Des internautes de droite accusent Twitter de partialité, malgré sa mise au point

David Knight, présentateur d'une émission sur le controversé site de droite alternative Infowars, a pour sa part évoqué un deux poids deux mesures dans l'application du premier amendement de la Constitution américaine (qui garantit, entre autres, la liberté d'expression aux citoyens américains), s'interrogeant en ces termes sur Twitter : «Allons-nous défendre la liberté d'expression même si nous n'aimons pas la personne ou le discours ? Allons nous bénéficier du premier amendement [de la Constitution américaine] ou d'un double standard ?»

Entre autres exemples d'internautes outrés, celle-ci a fustigé l'hypocrisie de Twitter...

... tandis que, qualifiant Twitter de «gauchiste», cet autre commentateur a encouragé le camp conservateur à «trouver une [autre] plateforme libre de censure».

De retour sur Twitter après la levée de suspension de son compte, Candace Owens s'est dite épatée par le nombre de «patriotes» qui l'ont soutenue dans sa démarche.

Après cet épisode, la commentatrice politique s'est exprimée sur sa vision du racisme aux Etats-Unis, à travers une vidéo diffusée en direct sur le réseau social. Dans cette séquence, elle a tenu à exprimer son indignation concernant le recrutement de la journaliste américaine Sarah Jeong par le New York Times, et a invité le journal à prendre ses distances avec elle.

Lire aussi : Etats-Unis : d'éminents conservateurs victimes d'un «shadow-ban» sur Twitter

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