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1 900 très jeunes migrantes forcées de se prostituer pour passer la frontière franco-italienne

Un nouveau rapport publié par l'organisation non-gouvernementale Save the children fait état d'une situation inquiétante entre l'Italie et la France : de très jeunes migrantes d'Afrique subsaharienne doivent se prostituer pour payer leurs passeurs.

Un rapport en italien publié ce 27 juillet par l'ONG Save the children dénonce la prostitution forcée de jeunes migrantes qui veulent franchir la frontière entre l'Italie et la France. Le dossier concerne plus de 1 900 très jeunes femmes qui auraient été ainsi exploitées entre 2017 et 2018.

Le rapport décrit des «filles très jeunes et particulièrement à risque, qui circulent parmi le flot invisible de migrants mineurs non accompagnés en transit à la frontière nord de l’Italie, et qui, dans l’espoir de retrouver leurs proches dans d’autres pays européens, sont privées du pouvoir de voyager en toute légalité et sécurité.»

Ces jeunes femmes proviennent principalement du sud du continent africain et ont recours à la prostitution pour payer les passeurs quand elles n'ont pas les fonds nécessaires au passage, d'après l'ONG. Son rapport évoque une somme moyenne de 50 à 150 euros. Selon Save the children, des cas de prostitution ont notamment été recensés à Rome, en Sardaigne et en Vénétie.

En juin 2018, en pleine période de tensions entre la France et l'Italie au sujet de la crise migratoire, l'ONG britannique Oxfam avait rendu public un rapport intitulé «Nulle part, et dehors», dont les conclusions se révélaient très critiques à l'égard du comportement de la police française à la frontière franco-italienne, près de Vintimille.

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