Une journaliste accusant Justin Trudeau de l'avoir «pelotée» sort de son silence
Dans un communiqué «rédigé à contrecœur, en réponse à la pression médiatique croissante», une journaliste est revenue sur les accusations d'inconduite sexuelle qu'elle avait déjà formulées vingt ans plus tôt.
Une journaliste au cœur d'une accusation d'inconduite sexuelle à l'encontre du Premier ministre canadien Justin Trudeau est sortie de son silence à travers un communiqué envoyé à la chaîne CBC, pour confirmer les faits décrits à l'époque.
Un article non signé d'un journal local, qui a refait surface récemment, accusait en 2000 Justin Trudeau, alors âgé de 28 ans et dépourvu de responsabilités politiques, d'avoir «peloté» une journaliste lors d'un festival de musique à Creston, en Colombie-Britannique, dans l'ouest du Canada.
«L'incident évoqué dans l'article a bien eu lieu», confirme la journaliste concernée, Rose Knight, dans un communiqué «rédigé à contrecœur, en réponse à la pression médiatique croissante» des dernières semaines.
Le texte, paru à l'époque dans le Creston Valley Advance, ne nommait pas la journaliste et ne donnait pas d'autres détails sur le ou les gestes reprochés à Justin Trudeau. Il affirmait aussi que ce dernier s'était excusé en disant qu'il se serait montré plus prudent s'il avait su que la journaliste travaillait pour un quotidien national.
«Monsieur Trudeau s'est bien excusé le jour suivant. Je n'ai pas donné suite à cet incident à l'époque et ne lui donnerai pas davantage suite», ajoute l'ancienne journaliste. «Le débat, s'il continue, se poursuivra sans moi.»
Justin Trudeau avait réagi pour la première fois publiquement à cette accusation le 1er juillet dernier lors d'un passage à Regina (Saskatchewan) à l'occasion de la fête nationale du Canada. «Je me souviens bien de cette journée à Creston. J'ai passé une bonne journée ce jour-là. Je n'ai aucun souvenir de la moindre interaction négative», a-t-il déclaré.
«Je n'ai pas le sentiment d'avoir agi le moins du monde de façon inappropriée, mais je respecte le fait que quelqu'un d'autre ait pu vivre ça différemment», s'est à nouveau défendu Justin Trudeau.