Le pape François compare l'avortement en cas de handicap aux méthodes utilisées par les nazis
- Avec AFP
Le 16 juin, le pape François a osé comparer l'avortement pratiqué en cas de handicap de l'enfant à naître à un eugénisme sembable à celui pratiqué par les nazis. Une déclaration qu'il a faite devant les délégués du Forum des familles.
Le pape François s'est livré le 16 juin à une charge sévère contre certains avortements. Il a en effet comparé l'avortement dans les cas où l'enfant à naître est handicapé à un eugénisme «en gants blancs» comme celui pratiqué par les nazis, dénonçant le fait que «pour avoir une vie tranquille, on élimine des innocents».
«J'ai entendu dire qu'il est à la mode, ou au moins habituel, de faire au cours des premiers mois de grossesse des examens pour voir si l'enfant ne va pas bien ou s'il naîtra avec quelque chose, le premier choix étant de s'en débarrasser», a déclaré le Pape en recevant au Vatican des représentants d’associations familiales.
«Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd'hui nous faisons la même chose en gants blancs», a déclaré le souverain pontife argentin.
«Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit : il va naître avec une anomalie, on s'en débarrasse», a encore déploré le pape.
S'exprimant sur la question de la famille, il a observé qu'«aujourd'hui on parle de familles diversifiées, de divers types de familles. Oui c'est vrai : famille est un seul et même mot, on dit aussi la famille des étoiles, la famille des animaux».
«Mais la famille, à l'image de Dieu, homme et femme, il n'y en a qu'une seule», a poursuivi Jorge Bergoglio.
«La famille est une belle aventure et aujourd'hui, c'est une souffrance que de le dire, on observe que souvent on pense à fonder une famille, à se marier, comme s'il s'agissait d'une loterie. Si ça va, ça va et si ça ne va pas, on efface tout et on recommence», a regretté le pape.