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Macron souhaiterait que Poutine réintègre le G7... mais il y a un «si»

Emmanuel Macron aimerait que le président russe vienne au sommet du G7, en France à l'été 2019. Auparavant, l'Elysée avait assuré que les Européens étaient unanimes contre un retour de Moscou, estimant que les conditions n'étaient pas réunies.

«Oui, j'aimerais qu'il vienne» : c'est ce qu'a répondu le président de la République à des journalistes concernant la question d'une éventuelle présence de Vladimir Poutine lors du prochain sommet du G7 qui aura lieu en France à l'été 2019. Emmanuel Macron a cependant conditionné cet élargissement à un changement de la position russe, notamment sur l'Ukraine. «Il faudrait qu’il fasse un geste», a-t-il précisé, évoquant le conflit dans la région ukrainienne du Donbass.

Une déclaration qui peut apparaître surprenante, alors que les représentants européens avaient unanimement rejeté la proposition de Donald Trump d'élargir le sommet à la Russie, au terme du sommet du G7 qui avait lieu au Canada les 8 et 9 juin.

«La position européenne n'est pas un retour de la Russie [dans le G7]», ont fait savoir les dirigeants de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de l'Italie. Selon l'Elysée, ces pays se sont dits «unanimes» contre un retour de la Russie car «les conditions ne sont pas réunies».

Moins de 48 heures plus tard, le président français change de ton. Dans un tweet publié dans la nuit du 9 au 10 juin, Emmanuel Macron a ouvert une nouvelle fois la porte à un éventuel élargissement du G7 à Moscou. «La Russie est une grande puissance européenne. Nous devons travailler ensemble», a-t-il notamment déclaré tout en émettant une condition à cette collaboration qui relève, selon lui, de la cohérence : «On élargira le G7 si et seulement si les accords de Minsk sur l'Ukraine sont respectés. La balle est dans le camp de la Russie.»

Moscou avait fait savoir tout de suite après les déclarations de Donald Trump que la Russie ne souhaitait pas réintégrer le G7 et s'intéressait à «d'autres formats». Présent en Chine pour participer à ce sommet, le président russe, interrogé par la presse, avait souligné que son pays n'avait pas choisi de quitter le groupe et a ajouté qu'il serait «heureux» de voir un jour ses membres réunis à Moscou.

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