Après la proposition de Donald Trump, ce 8 juin, de réintégrer la Russie au sein du G7, des pays européens ont réagi à cette annonce. «La position européenne n'est pas un retour de la Russie» dans le cénacle du G7, ont fait savoir les dirigeants de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de l'Italie.
Emmanuel Macron a-t-il fait plier l'Italie ?
Réunis en marge du rendez-vous international, à l'initiative du président français Emmanuel Macron, ils ont rappelé «la vigilance du G7» face à Moscou, tout en évoquant «la possibilité d'établir un dialogue», une concession faite à l'Italie dont le Premier ministre s'était montré plutôt favorable à la réintégration de la Russie.
Selon l'Elysée, ils se sont dits «unanimes» contre un retour de la Russie car «les conditions ne sont pas réunies». Selon la même source, le communiqué final des pays réunis au Québec devrait inclure une référence à la Russie. La chancelière allemande Angela Merkel a, de la même manière, fait savoir plus tard dans la journée que la position des pays européens membres du G7 était de ne pas proposer pour l'heure une réintégration de la Russie dans ce rendez-vous annuel.
Réagissant aux propos de Donald Trump, le Kremlin avait auparavant expliqué que la Russie privilégiait «d'autres formats que le G7», au moment où Vladimir Poutine participe au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient les 9 et 10 juin dans la grande ville côtière chinoise de Qingdao.
Donald Trump, qui avait failli annuler sa participation au G7 et se faire remplacer par son vice-président, avait expliqué avant de s'envoler pour le Canada : «Ils ont expulsé la Russie, ils devraient réintégrer la Russie. Parce que nous devrions avoir la Russie à la table de négociations»
«Je suis d'accord avec le président américain [...] C'est dans l'intérêt de tout le monde», avait alors soutenu le chef de l'exécutif italien, Giuseppe Conte. La France avait également réagi à la proposition américaine, une source à l'Elysée citée par Reuters faisant savoir que la recommandation de Donald Trump de réintégrer la Russie dans le G7 n'était pas «cohérente».
La Russie ne fait plus partie du G8 depuis 2014, année où elle en a été exclue, après le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.