Le 4 juin, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, en visite officielle en Allemagne, a mis en garde Angela Merkel contre un nouvel afflux de réfugiés syriens outre-Rhin si Berlin ne se montrait pas plus ferme face à l'Iran.
Le Premier ministre israélien a affirmé que Téhéran avait pu renforcer sa présence militaire au Moyen-Orient, notamment au Yémen ou en Syrie, grâce à la manne financière libérée par la levée des sanctions économiques après la signature en 2015 de l'accord sur le nucléaire. Lors d'une conférence de presse avec la chancelière à Berlin, il a assuré que l'objectif de l'Iran était «de mener une guerre de religion en Syrie, en majorité sunnite».
«Cela risque de provoquer une nouvelle guerre de religion, cette fois une guerre de religion à l'intérieur de la Syrie, et la conséquence sera beaucoup plus de réfugiés et vous savez exactement où ils iront», a-t-il averti son interlocutrice.
L'afflux de réfugiés en Allemagne aurait affaibli la chancelière aux élections
La venue de plus d'un million de réfugiés, en majorité syriens, depuis 2015 dans la première économie européenne est vue comme l'une des principales raisons du faible score réalisé par le parti de la chancelière aux élections de septembre et de la percée du parti AfD, anti-immigration et anti-islam, désormais représenté à la chambre des députés.
L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont trois des signataires de l'accord nucléaire conclu en 2015 entre les grandes puissances et Téhéran pour dissuader la République islamique de chercher à acquérir l'arme nucléaire. Leurs dirigeants défendent l'accord, malgré le retrait américain, et œuvrent de concert sur le sujet avec la Russie et la Chine, les deux autres signataires du texte, pour le préserver.
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