Commémoration du massacre d'Odessa : les 48 victimes n'ont toujours pas droit à une enquête (VIDEO)
Après l'incendie criminel qui a vu périr 48 soutiens du président Viktor Ianoukovitch à Odessa en mai 2014, une journée de commémoration a été organisée. La Russie dénonce cependant l'immobilité de l'enquête et la partialité de Washington.
A Odessa, le 2 mai 2014, 48 personnes s’opposant au coup d’Etat qui avait chassé le président Viktor Ianoukovitch du pouvoir quelques mois plus tôt mourraient dans l’incendie criminel de la Maison des syndicats d’Odessa dans laquelle ils s’étaient réfugiés. Ils étaient poursuivis par des nationalistes radicaux, partisans de Maïdan. A l'aide de cocktails Molotov, ces derniers les ont empêché de sortir du bâtiment en proie aux flammes. L’enquête diligentée par les autorités ukrainiennes concernant ce drame n'a jamais abouti.
L'ultradroite est venue provoquer les personnes qui se recueillaient
Selon l'agence TASS, un lâcher de ballons noirs a été organisé le 2 mai en mémoire des victimes qui ont trouvé la mort quatre ans plus tôt. L'hommage solennel s'est tenu sur la place Koulikovo Polye située à quelques pas du lieu de la tragédie. La commémoration pacifique a été troublée par la présence de militants d'ultradroite venus insulter les personnes en plein recueillement.
Le contingent des forces de l'ordre a été accru en conséquence et environ 2 400 agents de la police et de la garde nationale ont effectué des patrouilles dans le centre d'Odessa. Les gardiens de la paix ont également fouillé les véhicules, surtout aux abords du mémorial. Des commémorations seront également organisées dans les églises de la région d'Odessa.
L'ambassade russe aux Etats-Unis dénonce l'«approbation tacite» de Washington
L'ambassade russe auprès des Etats-Unis a exprimé son indignation, d'une part, face au silence de Washington concernant ces événements et, d'autre part, face aux réticences de Kiev à mener une enquête sérieuse. Dans un communiqué cité par TASS, la représentation russe évoque notamment une «approbation tacite» du massacre de la part des Etats-Unis. Le communiqué précise qu'il s'agit d'une preuve du refus de Washington de traiter équitablement de la question des droits de l'homme en Ukraine.