Le 15 avril, à l'occasion d'une interview fleuve télévisée, Emmanuel Macron affirmait avoir convaincu Donald Trump qu'il était «nécessaire» de rester en Syrie, suscitant au passage un recadrage de la Maison Blanche le lendemain.
Ce 23 avril, commentant l'affirmation du président français depuis la Chine, Sergueï Lavrov s'est interrogé sur les présupposés qui pouvaient la sous-tendre : «J'ai entendu que le président Macron avait appelé à maintenir des forces en Syrie, même lorsque le dernier terroriste serait tué ou expulsé du pays.» Le ministre russe a précisé que Moscou demanderait à Paris de clarifier cette affirmation, ajoutant : «C'est une posture coloniale.»
A la veille de son arrivée aux Etats-Unis pour une visite d'Etat de trois jours, Emmanuel Macron a de nouveau appelé les Occidentaux à rester en Syrie, dans une interview accordée à la chaîne d'information américaine Fox News.
Le ministre russe des Affaires étrangères a encore mis en garde contre la possibilité de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie, une dizaine de jours après que Paris, Londres et Washington eurent frappé Damas, justifiant leur action par une présumée attaque chimique à Douma.
«Il faut clairement se préparer à ce que de nouvelles provocations aient lieu, même si nous avons en averti nos collègues américains et européens qui ont participé [aux bombardements]», a ajouté Sergueï Lavrov, alors que Moscou a qualifié de «mise en scène» l'attaque chimique présumée.
A.K.
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