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Sur fond de détente entre les deux Corées, Washington et Séoul débutent des exercices conjoints

Pour ne pas entamer le dégel diplomatique avec Pyongyang, les manœuvres militaires qui se tiennent chaque année entre les Etats-Unis et la Corée du Sud ont été réduites de moitié. Aucun armement stratégique ne devrait en outre être déployé.

Séoul et Washington ont entamé le 1er avril leurs exercices militaires conjoints annuels, comme ils le font depuis 1997. Mais dans un contexte de détente entre les deux Corées, ces exercices seront plus discrets qu'à l'ordinaire. 

Prévues pour durer deux mois, les manœuvres dites «Key Resolve» et «Foal Eagle» ont été réduites de moitié et ne se tiendront que sur quatre semaines. Leur timing a également été modifié pour éviter qu'elles ne coïncident avec les Jeux olympiques de Pyeongchang.

«Key Resolve» est un exercice de commandement à base de simulations sur ordinateur, alors que «Foal Eagle» est un exercice de terrain, qui rassemble environ 11 500 soldats américains et 290 000 militaires sud-coréens. Un des éléments clés de la manœuvre concerne la participation du navire d'assaut amphibie USS Wasp, qui peut transporter des avions de chasse F35-B. Mais pour ne pas compromettre le dégel diplomatique entre Séoul et Pyongyang, les américains s’abstiendront de déployer certains armements stratégiques, comme les sous-marins nucléaires, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

«Foal Eagle» débute par ailleurs le jour même où des stars de la K-pop sud-coréenne ont donné un concert dans la capitale nord-coréenne, auquel a assisté le dirigeant Kim Jong-un. Après avoir multiplié les signes de rapprochement avant et pendant les JO de Pyeongchang, Séoul et Pyongyang ont annoncé fin mars s'être mis d'accord pour la tenue d'un sommet historique le 27 avril prochain, dans la zone démilitarisée qui divise la péninsule coréenne.

Un autre événement diplomatique majeur pour la Corée du Nord a marqué la fin du mois de mars : le premier déplacement à l'étranger depuis son accession au pouvoir de Kim Jong-un, qui a passé trois jours en Chine en voyage officiel. Le chef d'Etat a également rencontré à Pyongyang le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, lequel a annoncé que le Nord participerait aux JO de 2020 et 2022.

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