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«Mieux vaut être un ver qu'un serpent»: Julian Assange réplique à l'injure d'un ministre britannique

Au cours d'une séance au Parlement britannique, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Alan Duncan a qualifié le fondateur de WikiLeaks de «misérable petit ver de terre», après les propos de ce dernier sur l'expulsion de diplomates russes.

Le 27 mars, devant les parlementaires britanniques, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Alan Duncan, s’en est pris vertement au lanceur d'alerte Julian Assange, actuellement réfugié à l’ambassadeur de l’Equateur à Londres où il bénéficie de l’asile politique.

Il a déclaré en préambule de son allocution «qu'il ét[ait] grand temps que ce misérable petit ver de terre sorte de l'ambassade et qu'il se rende à la justice britannique». Une charge injurieuse, qui venait en réaction aux tweets postés la veille par Julian Assange. Dans ces derniers, le fondateur de WikiLeaks dénonçait «le timing» des annonces d'expulsion de plus de 100 diplomates russes par une vingtaine de pays occidentaux le 26 mars, dans le cadre de l’affaire de l'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueïl Skripal sur le sol britannique.

Mieux vaut être un "ver", une créature saine qui revigore le sol, qu'un serpent

Répliquant au ministre quelques heures plus tard, Julian Assange a tweeté :  «En tant que prisonnier politique détenu sans inculpation [...] je suppose que l'on peut me qualifier de "misérable" ; pour autant, il n'y a rien de mal à être un "petit" individu, bien que je sois plutôt grand ; et mieux vaut être un "ver", une créature saine qui revigore le sol, qu'un serpent.»

Le lanceur d’alerte vit dans l’ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012, après s’y être réfugié pour éviter d'être extradé vers la Suède où il devait répondre à des accusations de viol. Le 19 mai 2017, les autorités suédoises ont décidé d’abandonner leurs poursuites. Néanmoins, la police britannique a fait savoir que Julian Assange serait tout de même arrêté s’il quittait l’ambassade, malgré la tentative de médiation internationale proposée par Quito en janvier dernier.

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