Trump envisage d'armer les enseignants après la tuerie de Floride
Recevant les proches des victimes de l'attaque armée survenue dans une école de Floride sept jours plus tôt, le président américain a évoqué la possibilité pour certains enseignants de porter une arme pour défendre leurs élèves.
Le président américain Donald Trump s'est dit prêt le 21 février à envisager d'armer certains enseignants dans les écoles, pour protéger les élèves en cas d'attaque semblable à celle qui a fait 17 morts la semaine dernière dans un lycée de Floride.
Les professeurs concernés porteraient leur arme de façon dissimulée et suivraient une formation spéciale préalable, selon le président qui n'a pour autant pas définitivement tranché sur cette question éminemment controversée. «Evidemment, cela s'appliquerait uniquement aux enseignants sachant manier une arme», a-t-il concédé.
Le président a également promis de prendre des mesures fortes de vérification des antécédents criminels et mentaux des acheteurs d'armes, en recevant à la Maison Blanche des rescapés de cette fusillade et des proches des victimes.
De son côté, une jeune élève du lycée de Parkland (Floride), Julia Cordover lui a demandé de «prendre les bonnes décisions» pour qu'une telle tragédie ne se reproduise pas. Donald Trump s'est plié à une séance d'écoute des familles particulièrement longue. Il a ainsi été interpellé par des amis d'adolescents tués à Parkland et par des parents éplorés.
«Le 11 septembre s'est produit une fois, et les problèmes ont été résolus. Combien d'écoles, combien d'enfants doivent-ils tomber sous les balles ?», a demandé Andrew Pollack, dont la fille de 18 ans, Meadow, a été tuée au lycée Marjory Stoneman Douglas la semaine précédente. «Ma fille, je ne vais plus la revoir. Elle n'est pas là. Elle n'est pas là. Elle est à North Lauderdale, au cimetière King David, c'est là qu'aujourd'hui je vais pour voir mon enfant», a-t-il déclaré.
«En tant que pays, nous avons échoué à protéger nos enfants. Cela ne devrait pas se produire. Lorsque je vais prendre l'avion, je ne peux pas emporter une bouteille d'eau, mais nous laissons un être bestial pénétrer dans une école et s'en prendre à nos enfants», a-t-il encore dit.
Le 15 février dernier, Nikolas Cruz, un jeune homme de 19 ans, avait pénétré dans le lycée Stoneman Douglas, dont il avait été renvoyé. Il avait tué 17 personnes, élèves et enseignants, avec une arme semi-automatique achetée tout à fait légalement, en dépit d'antécédents psychiatriques et d'un signalement au FBI adressé par un de ses proches.