Le Tribunal arbitral du sport annule la suspension de sportifs russes sanctionnés pour dopage
28 des 43 sportifs russes présents aux JO de Sotchi en 2014 et sanctionnés par le CIO pour dopage ont vu leur suspension à vie levée. 13 d'entre eux pourront ainsi, sous conditions, participer aux JO d'hiver de Pyeongchang qui débutent le 9 février.
«Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a estimé que les preuves avancées par le CIO n'avaient pas le même poids dans chaque cas individuel», a jugé le TAS le 1er février. 28 des 43 athlètes russes qui avaient été bannis à vie par le CIO pour des violations des règles sur le dopage lors des JO de Sotchi en 2014, ont ainsi vu leur suspension levée.
Selon le jugement du TAS, dans ces 28 cas, les preuves avancées sont «insuffisantes» pour établir qu'«une violation des règles antidopage avait été commise par les athlètes». «En ce qui concerne ces 28 athlètes, leurs appels sont confirmés, leurs sanctions annulées et leurs résultats individuels obtenus à Sotchi 2014 sont rétablis», poursuit le jugement.
Athlètes #russes 🇷🇺 privés de #JO sur la foi «d'indices» de #dopage : quand la logique du #CIO passe mal
— RT France (@RTenfrancais) 24 janvier 2018
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Le TAS a par ailleurs partiellement retenu les appels de 11 autres athlètes russes, maintenant leur interdiction de participer aux JO PyeongChang pour violation des règles antidopage, mais levant leur suspension à vie. Pour quatre d'entre eux, la suspension à vie est pour l'instant maintenue.
Seuls 13 des 28 sportifs sont éligibles pour participer aux Jeux olympiques (JO) d'hiver qui commencent le 9 février. Les autres sont soit retraités soit non-éligibles.
Une décision «juste» qui satisfait Moscou
Le responsable du comité olympique russe, Alexandre Joukov, s'est montré satisfait de la décision du TAS qu'il estime «juste». «Depuis le départ, nous avons répété que nos athlètes ne sont pas impliqués dans des affaires de dopage, et nous sommes désormais heureux que leur noms aient été lavés et leurs récompenses rendues», a-t-il affirmé. Une décision qui a également été saluée par le Kremlin, qui a assuré par la voix de son porte-parole Dmitry Peskov que Moscou «continuerait à prendre les mesures légales pour défendre les athlètes russes bannis des JO par le CIO».
La participation de ces 13 athlètes russes aux JO est cependant loin d'être acquise. Réagissant au jugement, le CIO a tenu à faire savoir que la levée de leur suspension «n'entraînait pas une participation automatique». «Ne pas être sanctionné ne confère pas automatiquement le privilège d'une invitation», a ainsi expliqué le CIO dans un communiqué.
Pour justifier l'éviction de nombreux athlètes russes des prochains JO d'hiver en Corée du Sud, le CIO avait décidé de s'appuyer sur des «indices» de dopage éventuel sans pour autant avancer de preuves, provoquant des réactions scandalisées dans le monde du sport et au delà.
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