Et le lauréat est : Paul Krugman du New York Times, pour avoir affirmé que l'économie américaine ne se remettrait jamais de la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle. Le président américain, qui entretient une relation pour le moins tumultueuse avec les médias de son pays, a annoncé le 17 janvier le nom des gagnants des «fake news awards».
Si le New York Times remporte la palme, CNN est le grand gagnant de la soirée avec pas moins de quatre entrées dans le classement, notamment pour avoir soutenu que le chef d'Etat avait eu un accès privilégié à Wikileaks lors de la campagne, en se basant sur un courriel dont les journalistes n'avaient manifestement pas bien lu la date.
La chaîne occupe aussi une place de choix dans le classement présidentiel pour avoir diffusé une vidéo éditée du président américain lors de sa visite au Japon afin de critiquer la façon qu'il a eu de nourrir des poissons, tout en omettant de montrer qu'il n'avait fait qu'imiter le Premier ministre nippon. Ou encore pour avoir accusé un conseiller de Donald Trump de collusion avec un fonds d'investissement russe, avant de finalement se rétracter.
Le Washington Post, Newsweek, Time et ABC ont également eu les honneurs du président américain, qui a en outre tenu à récompenser l'effort collectif des médias qui véhiculent selon lui l'idée d'une «collusion russe». «La collusion russe est peut-être le plus grand "hoax" perpétré sur le peuple américain», a-t-il affirmé pour conclure son classement.