Emmanuel Macron sur le conflit israelo-palestinien : «Les Américains sont marginalisés» (VIDEO)
Le 22 décembre 2017, Emmanuel Macron a reçu le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Lors d'une conférence de presse, le président français a estimé que les Américains étaient «marginalisés» dans le dossier israélo-palestinien.
Lors d’une conférence de presse qu’il a tenu conjointement le 22 décembre avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron a estimé que la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël marginalisait les Etats-Unis dans le dossier israélo-palestinien. «Les Américains sont marginalisés, j'essaye de ne pas faire de même», a-t-il déclaré.
A la question d'un journaliste sur l'éventualité d'une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, le président français a jugé que cette initiative ne serait pas «efficace». Selon lui, une telle décision serait en réalité une «réaction» à la décision américaine «qui a provoqué des troubles dans la région». Pour le président français, il ne faut «pas construire le choix de la France en réaction» à la politique américaine.
Mahamoud Abbas refuse toute initiative des Etats-Unis
Le leader palestinien a déclaré pour sa part qu'il n'accepterait «aucun plan de la part des Etats-Unis», ajoutant que ces derniers ne pouvaient prétendre à devenir «un médiateur honnête dans le processus de paix». «Israël est notre voisin, nous voulons faire la paix avec Israël, nous voulons vivre en paix avec Israël», a-t-il enfin réaffirmé.
La reconnaissance de Jérusalem par Donald Trump le 6 décembre 2017 a provoqué la désapprobation d'une grande partie de la communauté internationale. Le 8 décembre, deux jours après l'annonce américaine sur Jérusalem, le Conseil de sécurité avait convoqué en urgence en signe de protestation face à la décision de Washington. Le 18 décembre, 14 des 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont voté une résolution condamnant la décision de Donald Trump sur Jérusalem, contraignant alors les Etats-Unis à y opposer leur veto.