Le 18 décembre 2017, à l'aube, trois individus encagoulés, d'après le quotidien espagnol El Pais, se sont introduits dans le bureau madrilène de Baltasar Garzon, le chef de l'équipe de la défense juridique de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. Ce dernier s'en en fait l'écho sur Twitter.
Il n'ont pas trouvé ce qu'ils étaient venus chercher
Alors que la police espagnole traite l'affaire comme une tentative de cambriolage, les malfaiteurs n'ont dérobé ni argent ni bien de valeurs. Selon les enquêteurs, cité par El Pais, ceux-ci ont agi de manière «très professionnelle» : les supposés cambrioleurs ont ainsi pris soin de neutraliser les caméras de surveillance à l'aide de ruban adhésif noir. «Il n'ont pas trouvé ce qu'ils étaient venus chercher», a déclaré pour sa part Baltasar Garzon, alors que la police scientifique et technique cherche à déterminer si des fichiers informatiques d'intérêt auraient été volés sur les ordinateurs.
Selon le journal El Diario, un employé du cabinet d'avocats de Baltasar Garzon a affirmé à la police que les individus avaient tenté de copier des informations présentes sur les serveurs du cabinet.
L'ombre des services secrets américains ?
L'organisation lanceuse d'alerte WikiLeaks n'a pas hésité à établir le lien entre cet événement et les dernières déclarations menaçantes de la CIA américaine à l'encontre de Julian Assange.
En avril 2017, le patron de la CIA Mike Pompeo avait notamment qualifié WikiLeaks de «service de renseignement hostile». «Assange et ses pairs font aujourd'hui cause commune avec les dictateurs. Bien sûr, ils essaient en vain de se draper, eux et leurs actions, dans une démarche de protection de la liberté et de la vie privée», avait-il fulminé.
Ce n'est pas la première fois que WikiLeaks est la cible d'opérations de cet acabit : en août 2016, le site signalait qu'un homme non-identifié avait escaladé la façade de l'ambassade de l'Equateur à Londres, où Julian Assange vit réfugié depuis juin 2012.
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