«Des Africains qui exploitent d’autres Africains» : Macron sur le trafic d'êtres humains en Libye
Depuis le Burkina Faso, le président a annoncé vouloir s'attaquer aux passeurs qui exploitent les migrants en Libye, où des pratiques esclavagistes ont été constatées. Sous l'égide de l'UE, il envisage un soutien «massif» à l'évacuation des migrants.
Lors de son discours devant quelque 800 étudiants de l'université de Ouagadougou ce 28 novembre 2017, Emmanuel Macron a appelé à frapper «les organisations criminelles et les réseaux de passeurs» qui exploitent les migrants subsahariens transitant par la Libye. Mais pour autant, le président a rappelé que les trafiquants n'étaient pas des Européens. «Mais qui sont les trafiquants ? Ce sont des Africains», a-t-il observé. «Ce ne sont pas les Français qui sont les passeurs. Présentez-moi un passeur français, belge, allemand», a encore affirmé Emmanuel Macron avant de marteler : «Il y a aujourd'hui en Afrique des Africains qui exploitent d'autres Africains.»
La #France va accueillir les premiers réfugiés évacués de #Libye
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Devant les étudiants burkinabè, le chef d'Etat français qui avait condamné ce même jour les «crimes incontestables» de la colonisation, s'engage sur le «plan diplomatique» à trouver une solution à la situation humanitaire catastrophique en Libye, confirmée notamment par un reportage de CNN sur les pratiques esclavagistes dans le pays.
La #Libye est une «vallée de larmes» pour les migrants, torturés et vendus sur des marchés d'esclaveshttps://t.co/n1sODhzez5pic.twitter.com/ulOLuz7HGg
— RT France (@RTenfrancais) 13 avril 2017
A la veille du 5e sommet de l'Union africaine et de l'Union européenne, les 29 et 30 novembre 2017, Emmanuel Macron a annoncé qu'il allait proposer une «initiative euro-africaine», d'après l'AFP. Le président français a également annoncé un «soutien massif» à l'évacuation des personnes en danger en Libye, qualifiant la vente de migrants comme esclaves de «crime contre l'humanité».