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La Russie a un plan pour résoudre la crise nord-coréenne

Malgré de vives tensions, Moscou croit encore à la possibilité d'un dialogue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Mais pour ce faire, trois étapes seraient nécessaires, comme l'a détaillé le vice-ministre russe des Affaires étrangères.

La Russie continue d’appeler au dialogue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord en dépit d'échanges de menaces de plus en plus marquées entre ces deux pays. Suite à un plan de «double gel» proposé conjointement par Moscou et Pékin, en juillet 2017, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Igor Morgoulov, a présenté une version plus élaborée des étapes de cette solution avancée par la Russie pour tenter de résoudre la crise nord-coréenne.

«Malheureusement, je dois dire qu'un scénario apocalyptique est possible vu le déroulement des événements dans cette région et j’espère vraiment que la communauté régionale aura assez de bon sens pour empêcher qu'il ne se réalise», a déclaré Igor Morgoulov, le 27 novembre, lors d'une session du club de discussions Valdaï, à Séoul. Cet événement international réunit des experts académiques, politiques et des hommes d’affaires afin de discuter des sujets d'actualité internationale et du rôle de la Russie dans le monde.

Première étape

Afin d’éviter que la situation ne dégénère totalement sur la péninsule coréenne, le diplomate russe a une nouvelle fois appelé Washington et Pyongyang à suivre le plan de «double gel», qui permettrait selon Moscou une réduction des tensions militaires dans la région. «Je suis sûr que [cette réduction des tensions] est possible à condition que la Corée du Nord renonce à de nouveaux tests nucléaires et balistiques et avec, simultanément, la réduction de l’intensité et de l’ampleur des exercices militaires conjoints des Etats-Unis et de la Corée du Sud [dans la région]», a déclaré Igor Morgoulov.

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Deuxième étape

Une fois la tension militaire désamorcée, il faudrait, selon Moscou, organiser des négociations directes entre Pyongyang et Washington, ainsi qu'entre Pyongyang et Séoul.

«Si la retenue dont fait preuve actuellement la Corée du Nord, qui n’a pas conduit de tests depuis le 15 septembre, reçoit une réponse sous la forme de mesures correspondantes de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, on pourrait passer à la réalisation de la seconde étape de notre feuille de route [russo-chinoise], ce qui implique le début de négociations directes entre Washington et Pyongyang», a expliqué le vice-ministre russe. Il a ajouté que ces négociations devraient se focaliser sur les principes de coexistence pacifique entre les deux pays.

Le diplomate a encore souligné que cette deuxième étape pourrait aussi ouvrir la voie à la reprise du dialogue intra-coréen. «Nous savons que nos amis sud-coréens y sont prêts et nous espérons que le Nord sera également intéressé», a-t-il ajouté.

Troisième étape

Après la finalisation de ces deux étapes, on pourrait procéder à la dernière phrase : le lancement de larges négociations multilatérales sur la création d’un mécanisme de maintien de la paix et de la sécurité en Asie du nord-est. La dénucléarisation de la Corée du Nord et la démilitarisation de la région en général feraient partie de ces discussions, d’après Moscou. 

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