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Corée du Nord : Trump prêt à recourir à l'option militaire «si nécessaire»

En première tournée diplomatique en Asie, le président américain a encore haussé le ton contre Pyongyang, cette fois depuis la Corée du Sud où il effectue une visite officielle. Washington va vendre des armes à Séoul pour des «milliards» de dollars.

Le président américain Donald Trump, qui affirme que toutes les options sont sur la table pour régler le dossier nord-coréen, a répété ce 7 novembre 2017 qu'il était prêt à recourir à la force «si nécessaire».

Il a cependant fait état de «nombreux progrès» et salué le rôle «très utile» de Pékin, à l'issue d'une rencontre à Séoul avec son homologue sud-coréen Moon Jae-In. «Oui, je vois certaines choses bouger. Je pense que nous faisons beaucoup de progrès», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Séoul, sans donner de précisions.

«La Corée du Nord est une menace mondiale qui appelle une action mondiale», a encore réaffirmé Donald Trump. Soulignant le rôle de Xi Jinping, le président a poursuivi : «Nous espérons que, de la même manière, la Russie sera utile.» La Russie et la Chine avaient élaboré, en juillet 2017, une proposition commune de résolution de la crise, connue comme le «plan de double gel».

A côté de son homologue sud-coréen, qu'il avait en septembre critiqué pour avoir prôné un dialogue avec Pyongyang, Donald Trump a en outre souligné que l'alliance entre Washington et Séoul était «plus importante que jamais».

«Des milliards de dollars» en armement pour Séoul

«Au final, on trouvera une solution [au problème nord-coréen]», avait promis Donald Trump plus tôt le même jour à Camp Humphreys, quartier général des 28 500 militaires américains stationnés en Corée du Sud, à 90 kilomètres au sud de Séoul.

D'après l'agence Belga, signe de la proximité entre Washington et Séoul, la Corée du Sud va acheter pour «des milliards de dollars» d'armement américain. «Que ce soit des avions, que ce soit des missiles, peu importe de quoi il s'agit», a martelé Donald Trump.

La première visite officielle du chef d'Etat américain en Corée du Sud, prévue pour s'achever le 8 novembre 2017, intervient après des mois de dégradation continue de la situation sur la péninsule.

En cause, l'intensification des programmes militaires de Pyongyang, qui a réalisé en septembre son sixième essai nucléaire – le plus puissant à ce jour – et testé plusieurs missiles potentiellement susceptibles d'atteindre le territoire américain. La surenchère verbale et des échanges d'insultes entre le président américain et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un ont également contribué à la montée des tensions.

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