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Benyamin Netanyahou prévient la Russie et les Etats-Unis : Israël poursuivra «son action» en Syrie

Malgré les efforts américains et russes pour instaurer un cessez-le-feu en Syrie, Israël a affirmé par la voix de son Premier ministre que le pays allait continuer son action sur le territoire, notamment au sud du pays.

«Nous sommes maîtres de nos frontières, nous protégeons notre pays et continuerons à le faire» : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, cité par Reuters, a souhaité rassurer les membres de son parti, le Likoud, le 13 novembre, au Parlement israélien. Mais ce message s'adressait également à la diplomatie internationale : «J'ai également informé nos amis, en premier lieu Washington, mais aussi nos amis de Moscou, qu'Israël poursuivrait son action en Syrie, y compris au sud du pays, en accord avec nos échanges précédents et en accord avec nos besoins en matière de sécurité.»

Washington et Moscou pour un cessez-le-feu

Les propos du premier ministre israélien sont consécutifs à la décision des Etats-Unis et de la Russie d'unir leurs efforts pour instaurer un cessez-le-feu en Syrie, notamment dans la région du sud-ouest dont les frontières bordent celles de l'Etat hébreu et de la Jordanie.

Dans un communiqué conjoint daté du 11 novembre, Washington et Moscou ont annoncé leur volonté mutuelle de stabiliser la région, toujours durement touchée par la guerre. 

Le pouvoir central israélien s'inquiète de l'établissement de bases arrières dépendant du Hezbollah, de l'Iran et des milices chiites près du plateau du Golan syrien et souhaite pousser les Etats-Unis et la Russie à intervenir en ce sens dans la région.

L'armée israélienne, Tsahal, a revendiqué une centaine de frappes en Syrie, notamment sur des zones suspectées d'abriter des bases du Hezbollah ou des caches d'armes iraniennes.

Alors que les Etats-Unis viennent d'annoncer qu'ils n'envisageaient pas le retrait de la coalition internationale avant que l'avenir politique de la Syrie ne soit réglé, la déclaration du Premier ministre israélien laisse penser que la chute de Daesh ne marque pas pour autant la fin du conflit dans la région.

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