Mais que fait donc Carles Puigdemont à Bruxelles ? Les indépendantistes flamands n'en savent rien
Ciblé par une procédure de Madrid pour rébellion, le président catalan se trouverait à Bruxelles. Le ministre belge de l'Intégration avait proposé l'asile à Carles Puigdemont, mais les indépendantistes flamands jurent ne pas l'avoir invité.
D'après une source gouvernementale citée par l'AFP, le président catalan déchu Carles Puigdemont se trouvait bien à Bruxelles ce 30 octobre. Mais pour quelle raison ? Mystère. S'il est venu demander de l'aide aux indépendantistes de la Nouvelle alliance flamande (N-VA), il en sera probablement pour ses frais. «Certainement pas sur invitation de la N-VA», s'est ainsi défendu Joachim Pohlmann, porte-parole du parti belge.
Pourtant, le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la migration Theo Francken, issu du même N-VA, avait laissé entendre le 28 octobre dernier qu'une protection de la Belgique à l'égard de Carles Puigdemont n'était pas «irréaliste». «Aucune demande n’a encore été déposée mais les choses évoluent rapidement. Nous verrons bien ce qui va se passer d’ici les heures ou les jours à venir», avait encore fait valoir Theo Francken, au micro de la radio néerlandophone VRT.
Le secrétaire d'Etat #belge à la Migration propose l'asile à #Puigdemont, #Madrid s'insurge
— RT France (@RTenfrancais) 29 octobre 2017
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Carles Puigdemont et les indépendantistes catalans paraissent donc toujours aussi isolés. La déclaration d'indépendance de la Catalogne n'a pour l'heure été reconnue par aucun Etat à l'étranger et les institutions européennes, solidaires avec Madrid, ont assuré à l'AFP qu'aucune entrevue avec Carles Puigdemont n'était prévue à Bruxelles.
Le parquet espagnol a en outre enclenché ce 30 octobre 2017 une procédure qui pourrait déboucher sur l'inculpation pour rébellion du président catalan destitué Carles Puigdemont, trois jours après la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne le 27 octobre dernier. Il risque jusqu'à 30 ans de prison.