Ukraine : enquête pour «terrorisme» après une explosion visant un député de l'opposition
- Avec AFP
Les autorités ukrainiennes ont ouvert le 26 octobre une enquête pour «terrorisme» au lendemain de l'explosion d'une bombe qui a bessé un député de l'opposition et tué deux personnes.
Une enquête a été ouverte en Ukraine pour «acte de terrorisme» après une explosion le soir du 25 octobre à Kiev, selon la porte-parole des services de sécurité ukrainiens (SBU) Olena Gitlianskaïa citée par l’AFP. Le SBU examine toutefois toutes les pistes, dont les motivations politiques et personnelles, d’après la même source.
L'explosion s'est produite à Kiev alors que le député Igor Mossiïtchouk sortait des studios de la chaîne de télévision Espresso. Son garde du corps, ainsi qu'un passant ont été tués par la déflagration. Membre du Parti radical (nationaliste), actuellement dans l'opposition, l'élu a été blessé par l'explosion, ainsi que quatre autres personnes.
«Cette tentative d'assassinat contre Igor Mossiïtchouk est liée à ses activités professionnelles et à ses opinions politiques», a affirmé sur Facebook Oleg Liachko, le dirigeant du Parti radical .
Igor Mossiïtchouk a été emprisonné de 2011 à 2014, accusé d'avoir été membre du groupe radical ultra-nationaliste «Patriotes de l’Ukraine». Il avait été libéré après les événements de Maïdan de février 2014, lorsque Victor Ianoukovitch avait été chassé du pouvoir, et a exercé la fonction de commandant adjoint du bataillon Azov, une organisation paramilitaire qui a combattu dans le Donbass aux côtés des troupes ukrainiennes, formée en grande partie de membres de groupes nationalistes parmi lesquels les Patriotes de l’Ukraine. Fin 2014, il avait été élu député de la Rada (Parlement monocaméral) ukrainienne.
#Ukraine : des nationalistes ukrainiens honorent un collaborateur #nazi lors d'une marche aux flambeaux (VIDEOS)https://t.co/oIPQ1D2cCopic.twitter.com/SpqNatLHj7
— RT France (@RTenfrancais) 6 марта 2017 г.
En 2015, il a été impliqué dans une affaire de corruption et son immunité parlementaire avait été levée par la Rada. Pourtant, la cour suprême ukrainienne a annulé cette décision du Parlement en citant des infractions de procédure. Ce dossier a finalement été refermé par les enquêteurs sans qu'aucune poursuite ne soit engagée.