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11 ans après, Tony Blair regrette d'avoir cédé à Israël en boycottant le Hamas en 2006

Le dirigeant britannique revient sur un des épisodes marquant de son passage au 10 Downing Street : le boycott du Hamas, vainqueur des élections législatives palestiniennes. Une erreur regrettable, postérieurement.

Premier ministre du Royaume-Uni entre 1997 à 2007, Tony Blair regrette le boycott international imposé à l'Autorité palestinienne à partir de 2006. Interviewé par le journaliste d'investigation Donald Macintyre dans le cadre de la préparation d'un livre, Gaza, Preparing for Dawn, à paraître fin octobre, Tony Blair a confié qu'il avait eu tort de céder à la pression d'Israël. «Rétrospectivement, je pense que nous aurions dû, dès le départ, intégrer [le Hamas] dans le dialogue», poursuivant : «Mais c'était évidemment très difficile, les Israéliens y étaient farouchement opposés.» 

En cette année 2006, la victoire du Hamas lors des élections législatives palestiniennes est actée – un scrutin sans irrégularités selon les observateurs internationaux – et déclenche une levée de boucliers à travers le monde. Considérée comme une organisation terroriste non seulement par Israël mais aussi notamment par les Etats-Unis et le Canada, le Hamas, mouvement islamiste palestinien, n'a jamais reconnu l'existence de l'Etat hébreu.

Pour autant, rappelle Donald Macintyre dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian, Tony Blair s'était fait l'un des avocats les plus combatifs, avec le président américain de l'époque George W. Bush, de sanctions à l'encontre de l'assemblée palestinienne fraîchement élue. 

Un boycott international frappe alors le Hamas en 2006, alors qu'Israël met en place le blocus de la bande de Gaza l'année suivante, toujours en vigueur aujourd'hui malgré des conditions humanitaires déplorables pour les habitants, comme le note un rapport des Nations unies de 2015.

L'ancien Premier ministre britannique confie ses regrets au moment où, sous l'égide de l'Egypte, le Hamas et son rival laïque et plus modéré, le Fatah, ont conclu un accord le 12 octobre dernier, en vue d'une réconciliation palestinienne. Jusqu'à aujourd'hui, le Hamas gouvernait la bande de Gaza sans partage après avoir évincé l'Autorité palestinienne au prix d'une quasi-guerre civile avec le Fatah en 2007.

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