Face aux efforts de «déstabilisation», Duterte pourrait instaurer un «gouvernement révolutionnaire»
- Avec AFP
Le président philippin Rodrigo Duterte a évoqué la possible mise en place d'un «gouvernement révolutionnaire» face aux campagnes de «déstabilisation» menées par certains opposants à sa politique d'extrême fermeté contre la criminalité.
«Si vos efforts de déstabilisation persistaient dans le chaos qui règne actuellement, je n'hésiterai pas à déclarer un gouvernement révolutionnaire jusqu'à la fin de mon mandat», a déclaré à l'adresse d'opposants politiques le président philippin, Rodrigo Duterte, le soir du 13 septembre, dans un discours à la télévision publique.
Je pourrai alors tous vous arrêter et nous pourrons ensuite mener notre guerre contre les rouges
«Je pourrai alors tous vous arrêter et nous pourrons ensuite mener notre guerre contre les rouges», a-t-il lancé en référence à la guérilla communiste qui sévit depuis un demi-siècle dans le sud de l'archipel.
Rodrigo Duterte a évoqué le précédent de la présidente Corazon Aquino qui avait limogé les députés, aboli le Congrès et établi un gouvernement révolutionnaire après avoir mené le soulèvement qui avait chassé du pouvoir Ferdinand Marcos en 1986.
Les adversaires politiques de l'actuel président, qui a souvent évoqué l'imposition d'une loi martiale, redoutent qu'il ne soit tenté par l'exercice d'un pouvoir de plus en plus autoritaire.
Rodrigo Duterte, 72 ans, mène depuis son élection en 2016 une vaste campagne d'éradication de la criminalité liée à la drogue qui a déjà fait plusieurs milliers de morts «extra-judiciaires».