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La place d'Espagne à Barcelone devient la «place du 1er octobre»... sur Google Maps

Alors que le conflit entre la Catalogne et Madrid peine à s'apaiser, la place d'Espagne, à Barcelone, porte désormais sur Google Maps le nom de la date du référendum sur l'indépendance. L'entreprise pointe la responsabilité d'un hacker.

Les internautes utilisant Google Maps pour se repérer a Barcelone ont eu la surprise de voir que ce qui était auparavant référencé comme la place d'Espagne était devenue, le 11 octobre, la «place du 1er octobre».

Cette date, symbolique pour les partisans de l'indépendance de la Catalogne, est celle du référendum d’indépendance de la région espagnole, jugé illégal pour inconstitutionnalité par Madrid. La tenue du scrutin, qui fut marqué par de nombreuses violences policières, a provoqué une crise majeure entre le gouvernement catalan sécessionniste et les autorités espagnoles qui ne reconnaissent pas ce vote.

Contacté par le journal espagnol El Pais, un porte-parole de Google a laissé entendre qu'un pirate informatique serait à l'origine de la modification du nom de cette célèbre place de la capitale catalane. 

«Nous avons connaissance de cet incident et nous travaillons actuellement à y mettre un terme le plus rapidement possible», a déclaré le représentant de la multinationale américaine au quotidien espagnol. 

Le 10 octobre, les dirigeants indépendantistes de la Catalogne se sont appuyés sur la victoire du «oui» à l'indépendance lors du référendum du 1er octobre, contesté par les autorités espagnoles, pour signer une déclaration d'indépendance de la République de Catalogne, dont la valeur juridique est floue.

Dans un discours prononcé devant le Parlement catalan, le président de la région Carles Puigdemont avait fait savoir que la Catalogne avait selon lui «gagné son droit à l'indépendance», mais qu'il suspendait «les effets» du référendum en attendant de possibles négociations. 

Des propos auxquels le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, a répondu le 11 octobre en menaçant de suspendre l'autonomie de la Catalogne, sommant le président séparatiste de confirmer qu'il avait bien déclaré l'indépendance de sa région. Mariano Rajoy a par ailleurs écarté toute perspective de négociations avec le pouvoir catalan.

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