Le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho, a affirmé le 25 septembre à des journalistes à New York que le président américain Donald Trump avait déclaré la guerre à son pays.
Le monde entier devrait se rappeler clairement que ce sont les Etats-Unis qui ont déclaré la guerre à notre pays en premier lieu
«Le monde entier devrait se rappeler clairement que ce sont les Etats-Unis qui ont déclaré la guerre à notre pays en premier lieu», a-t-il déclaré en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, cité par l'agence Reuters.
La question de savoir qui va rester le plus longtemps au pouvoir entre Donald Trump et Kim Jong Un va trouver une réponse
«Trump a affirmé que nos dirigeants n'allaient plus être au pouvoir pour longtemps», a aussi souligné Ri Yong Ho. «La question de savoir qui va rester le plus longtemps va trouver une réponse», a-t-il lancé.
De plus, Ri Yong Ho a assuré que la Corée du Nord était prête à abattre les bombardiers américains s'approchant de ses frontières.
Le 23 septembre, des bombardiers américains avaient volé au plus près de la frontière nord-coréenne pour envoyer un «message clair» à Pyongyang, selon le Pentagone.
Le Pentagone met en demeure la Corée du Nord
«Nous n'avons pas déclaré la guerre à la Corée du Nord et, franchement, une telle suggestion est absurde», a aussitôt réagi Sarah Huckabee-Sanders, porte-parole de l'exécutif américain. Elle a en outre souligné que les bombardiers américains en question avaient survolé les eaux internationales le 23 septembre dernier, et non la Corée du Nord. «Il n'est jamais acceptable pour un pays d'abattre des avions d'un autre pays se trouvant au-dessus des eaux internationales», a-t-elle souligné.
Le département de la Défense américain a de son côté également haussé le ton à l'encontre de Pyongyang. «Si la Corée du Nord ne cesse pas ses provocations, vous savez, nous nous assurerons de fournir au président les options afin qu'il s'occupe de la Corée du Nord», a déclaré à la presse le colonel Robert Manning, porte-parole du Pentagone ce même jour.
Il s'agit d'une nouvelle recrudescence des tensions, dans un contexte déjà très tendu entre Washington et Pyongyang. Lors de son discours devant l'assemblée générale, le 19 septembre, Donald Trump avait menacé de «détruire totalement la Corée du Nord». Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait rétorqué qu'il materait «par le feu le gâteux américain mentalement dérangé», accusant Donald Trump de l'avoir insulté, lui et son pays, «sous les yeux du monde entier».