Daesh menace l'Algérie d'une guerre sans fin

L'Algérie sera-t-elle la prochaine cible de Daesh? C'est en tout cas ce qui ressort de la vidéo mise en ligne par l'organisation terroriste et qui menace explicitement le pays d'une «guerre inextinguible».

La raison de l'ire de l'organisation islamique? L'implication d'Alger dans la guerre au Mali et l'aide apportée à la France.

La vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux par Daesh montre trois hommes armés se présentant comme des combattants de Daesh. Ils tiennent des propos comminatoires contre l'Algérie à qui ils promettent «une guerre longue (...) jusqu’à la reconquête de l’Andalousie» 

Selon la presse algérienne, ces trois hommes seraient vraisemblablement algériens. lls auraient rejoint Daesh depuis quelques mois seulement et auraient pour nom de guerre Abou Hafs, Abou Abd El Barr et Abou Dherr.

Simple fanfaronnade ou réalité, toujours est-il que ces trois hommes affirment dans la vidéo que d'autres Algériens auraient rejoint également les rangs de Daesh: «Nous sommes fiers de l’allégeance de nos frères de Skikda [ville de l'Est] et du Sahara» déclare ainsi l'un d'eux dans la vidéo.

Toute la question est de savoir ce que pèse réellement Daesh en Algérie. A ce jour, seule l'organisation Jund Al Khalifa lui avait fait allégeance publiquement. Jund Al Khalifa, qui sévissait principalement dans les montagnes de Kabylie, a été responsable de le mort du français Hervé Gourdel avant d'être décimée par l'armée algérienne.

Autre sujet d'inquiétude, l'implantation de Daesh en Libye et en Tunisie fait craindre au gouvernement algérien de possibles infiltrations d'éléments sur son propre territoire. Des militaires algériens ont ainsi massivement été déplacés vers la frontière algéro-tunisienne de l'Est du pays. 

C'est dans ce contexte que les Etats-Unis seraient en pourparlers avec les pays du Maghreb afin d'établir une base pour leurs drones dans la région. L'objectif des Américains? Renforcer leur surveillance de Daesh en Libye. Jusqu'à présent, l'Algérie a toujours refusé une telle implantation, alléguant des questions de souveraineté.