Frauke Petry annonce son refus de siéger avec l'AfD au Bundestag
- Avec AFP
Une des dirigeantes de l'Alternative pour l'Allemagne, Frauke Petry, a annoncé le 25 septembre son refus de siéger pour le parti à la chambre des députés en raison de déclarations agressives du mouvement dans le sillage des élections.
Lors d'une conférence de presse à Berlin aux côtés des autres dirigeants du mouvement anti-immigration, Frauke Petry a affirmé avoir décidé, «après mûre réflexion», de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire de l'AfD au Bundestag. Elle a ensuite quitté la salle.
L'AfD se déchire en pleine conférence de presse : Frauke Petry dénonce la dérive extrémiste du parti https://t.co/DK8iWz58dupic.twitter.com/jxi9PIU57Z
— Vivien Vergnaud (@Vergnaud) 25 septembre 2017
Selon elle, à sa création en 2013, l'AfD avait clairement l'ambition, et cela est resté le cas jusqu'en 2015, «d'exercer rapidement des responsabilités gouvernementales». Elle a ajouté que tel était toujours son objectif.
Mais pour Frauke Petry, l'AfD, dans sa forme actuelle, si elle peut réussir dans l'opposition, ne peut pas faire aux électeurs d'offre crédible pour une prise du gouvernement.
«Frauke Petry a tourné le dos au parti», a réagi le co-président du parti Jörg Meuthen lors de la même conférence de presse, jugeant sa décision «regrettable».
«C'est sa décision, pas la nôtre», a commenté pour sa part le co-chef de liste du parti Alexander Gauland.
Le départ surprise de Frauke Petry au lendemain même du scrutin législatif illustre les rivalités internes permanentes au sein de ce mouvement créé en 2013 et qui est partagé entre un courant national-libéral, en perte de vitesse, et un autre identitaire et radical, qui paraît avoir pris le dessus à l'occasion de la campagne électorale.