Le mystère restera entier : la CIA ne diffusera par les documents pornographiques de Ben Laden
Les services secrets américains s'apprêtent à rendre publics des documents ayant appartenu au célèbre terroriste. Toutefois, le contenu pornographique retrouvé lors du raid à la suite duquel Washington avait annoncé l'avoir tué, restera secret.
Les documents pornographiques dont Oussama ben Laden semble avoir été si friand ne seront pas rendus publics. C'est ce qu'a fait savoir le directeur de la CIA, Mike Pompeo, lors d'une interview sur Fox News le 11 septembre dernier.
Alors que d'autres documents ayant appartenu au leader djihadiste seront prochainement rendus publics, ses penchants intimes devraient à jamais demeurer un mystère...
«Les documents saisis contenaient du contenu pornographique, mais aussi des contenus sous copyright», a précisé Mike Pompeo, ajoutant qu'en dehors de ces deux catégories, tous les autres documents seraient accessibles au grand public.
Après un raid conduit par les Etats-Unis dans la ville d'Abbottabad, au Pakistan, en 2011, Washington avait annoncé qu'Oussama ben Laden avait été tué, près de 10 ans après les attentats du 11 septembre.
Ses effets personnels avaient alors été saisis, parmi lesquels se trouvaient une correspondance personnelle, mais aussi des documents concernant l'histoire de l'islam et des notes au sujet de futures actions d'Al-Qaïda. Rapidement, le bruit s'était répandu que le chef terroriste ne dédaignait pas, de temps à autres, s'offrir quelques moments de détente en solitaire.
Ainsi, dès 2015, un journaliste du site américain BroBible s'était enquis auprès de la CIA du contenu de ces documents pornographiques, dont on ignore d'ailleurs toujours la nature (vidéos, photographies, textes, ou autres). Il avait alors adressé une requête officielle à la CIA en se prévalant du Freedom of Speech Act, une loi permettant à tout citoyen américain de réclamer aux agences fédérales la déclassification de documents qu'il estime indûment classifiés.
«Je suis un adulte : je peux supporter de savoir quel genre de porno Oussama regardait», avait alors assuré le journaliste. «Cela ne me fera pas l'aimer davantage, ni le détester moins», avait-il en outre affirmé pour se justifier. Mais la CIA s'était montrée peu perméable à cet argumentaire et avait débouté le journaliste trop curieux.
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