Selon l'agence de presse russe Ria Novosti, des perquisitions ont débuté après la fermeture des locaux de la mission commerciale russe à Washington le 2 septembre à 19h (heure française). «Les employés de l'ambassade ont été autorisés à assister aux perquisitions à la demande insistante de la Russie», a confié à Ria Novosti un porte-parole de l'ambassade russe, Nikolaï Lakhonine.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, avait convoqué plus tôt le numéro deux de l'ambassade américaine à Moscou, Anthony Godfrey, afin de lui remettre une note écrite dénonçant les perquisitions que devaient réaliser par les Etats-Unis dans le bâtiment.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait qualifié de «fouilles illégales» les perquisitions annoncées. «Il s'agit d'une action agressive sans précédent», a ajouté Sergueï Lavrov. Il a par ailleurs estimé que les services secrets américains pourraient mettre en place une «provocation antirusse en disséminant des éléments compromettants sur les lieux [de la fouille]».
Cette convocation intervient alors que les tensions diplomatiques s'accroissent entre les deux pays. Le 1er septembre, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait jugé que Washington menaçait la sécurité de ses concitoyens, en décidant de perquisitionner un autre bâtiment diplomatique russe, le consulat général à San Francisco, que les diplomates ont été sommés d'évacuer.
Washington avait fait savoir le 31 août que la Russie avait jusqu'au 2 septembre pour fermer son consulat général à San Francisco, ainsi que ses missions commerciales à Washington et à New York. Cette mesure avait été décidée en représailles à la réduction drastique du personnel des représentations diplomatiques américaines en Russie, qui elle-même s'inscrit dans une série de vexations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Russie.