Poutine : les administrateurs des «groupes de mort» sur les réseaux sociaux sont des assassins
© Thanasis Zovoilis / Getty Images Ceux qui gèrent des groupes promouvant le suicide au sein de la jeunesse, comme le «Blue Whale challenge» qui a fait scandale en Russie, ne sont pas différents des assassins, estime le président russe.
«Regardez, ils [les administrateurs des «groupes de mort»] incitent à se suicider. Qu’est-ce que c’est ? C’est une atteinte à la vie», a déclaré Vladimir Poutine le 15 août, d’après un communiqué publié sur le site du Kremlin. Le président russe a noté que ces personnes gagnaient même de l’argent pendant ces activités, sans pour autant préciser comment.
«Alors, en quoi sont-ils différents des assassins ? En rien», a martelé le président, qui a évoqué ce sujet lors d'une rencontre avec le président du groupe parlementaire du parti Russie unie, Vladimir Vassiliev.
Ce dernier a noté que la Russie s’était retrouvée dans une station difficile au vu de la multiplication de groupes clandestins dits «de mort», qui encouragent les jeunes à se suicider. Le groupe le plus connu s’appelait «Blue Whale» et présentait aux mineurs des jeux sous forme de défi qui les amenaient en fin de compte à mettre fin à leurs jours. Les activités de ces groupes, actifs sur les réseaux sociaux, ont été révélées l'année dernière par le journal Novaïa Gazeta. D’après différentes données non-confirmées, des dizaines d’adolescents qui ont souscrit à ces groupes se seraient donné la mort.
L'un des organisateur du jeu «Blue Whale», Philippe Boudeïkine, 22 ans, a été condamné en juillet 2017 à trois ans de prison pour incitation au suicide. Initialement soupçonné d'être impliqué dans le suicide de 15 adolescents, la justice a prouvé qu'il était lié à deux tentatives de suicide dont les auteurs ont survécu.
«#BlueWhalechallenge» : trois jeunes Russes sauvent une adolescente de la noyade (VIDEO)https://t.co/3EpS9lyINEpic.twitter.com/DhkgAvEDJA
— RT France (@RTenfrancais) 23 мая 2017 г.
Le défi «Blue Whale» aurait même dépassé les frontières russes, des victimes de ce jeu ont en effet été retrouvées aux Etats-Unis, en Espagne, en Serbie, au Brésil, au Chili, en Chine et en Inde.