Après Berlin, Londres pourrait bientôt avoir sa mosquée féministe et LGBT
La féministe musulmane à l'origine de la création d'une mosquée «libérale» à Berlin en lieu et place d'un temple protestant a décidé de trouver un endroit où fonder un lieu de culte similaire à Londres, malgré les menaces dont elle fait l'objet.
Seyran Ates, une avocate et activiste allemande engagée pour les droits des femmes et de la communauté LGBT, s'est rendue à Londres la semaine du 24 juillet, selon la presse britannique, afin de mettre en place une mosquée «libérale», ouverte aux femmes ainsi qu'aux homosexuels et transsexuels.
Muslim feminist who opened liberal mosque in Berlin wants to do the same in London: https://t.co/L21IqbwM7i
— Hussein Kesvani (@HKesvani) July 27, 2017
Le projet devrait aboutir d'ici un an dans la capitale britannique, mais l'activiste féministe souhaite étendre ces mosquées à toutes les capitales européennes.
«Je ne suis pas seule à partager cette idée. C'est un mouvement, une révolution», a-t-elle déclaré au quotidien britannique The Guardian. «Je suis peut-être le visage de la mosquée libérale, mais je ne suis pas la mosquée. Nous avons des millions de soutiens à travers le monde», a-t-elle ajouté.
Une des fondatrices de la «mosquée libérale» de #Berlin sous protection après des menaces de morthttps://t.co/Ror07fIc6Epic.twitter.com/3oHQTlcPlp
— RT France (@RTenfrancais) July 5, 2017
Lors de l'ouverture de la mosquée Ibn Rushd-Goethe à Berlin le mois dernier, Seyran Ates avait reçu de nombreuses menaces, dont des menaces de mort, de la part de musulmans conservateurs. Des institutions musulmanes égyptiennes ont pris position contre ce lieu de culte, l'université al-Azhar du Caire allant même jusqu'à édicter une fatwa contre les mosquées libérales.
Cette mosquée berlinoise, présentée comme «libérale» et remplaçant le temple protestant de Saint-Jean, avait pour particularité de refuser d'appliquer la ségrégation sexuelle. Tout le monde y est le bienvenu selon Seyran Ates, à une exception notable : «Personne ne sera admis avec un niqab ou une burqa». «Etre musulmane en même temps que féministe, ce n'est pas contradictoire pour moi», avait argumenté la féministe d'origine turque, qui prévoyait également de former des imams femmes.